Prévu initialement en janvier dernier, selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, le 8e round des négociations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) sur le démantèlement tarifaire aura lieu finalement le 16 février prochain à Alger. La rencontre sera exclusivement consacrée au volet industriel sur lequel butent les négociations. C'est ce qu'a annoncé hier l'APS citant une source proche du dossier. L'Algérie, qui a déjà remis ses propositions à l'UE, connaîtra donc la réponse européenne lors de ce rendez-vous, comme l'a souligné la même source. L'issue de ces négociations dépend ainsi des réponses de l'UE. Actuellement, «la partie européenne travaille sur le document algérien (document des propositions). Si elle répond favorablement à nos propositions, on bouclera les négociations», a expliqué à ce sujet la même source qui a refusé de se prononcer sur l'aboutissement de ces négociations. A ce sujet, le ministre du Commerce avait pour rappel assuré en décembre dernier avant la réunion du Conseil d'association Algérie-UE, le 16 du même mois dernier, que l'Algérie a accompli l'essentiel dans ce processus de négociations. Un processus portant à titre indicatif sur le report de 2017 à 2020 de la date de création d'une zone de libre-échange entre les deux parties.Parallèlement à ces négociations, les deux parties tiendront une rencontre informelle en vue d'un accord bilatéral devant faciliter l'accession de l'Algérie à l'OMC, selon la même source. La conclusion de l'accord bilatéral avec l'UE, principal partenaire commercial de l'Algérie, «devrait donner un coup d'accélérateur aux négociations de l'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce» qui traînent depuis 1987, estime la même source. Les négociations sur cet accord bilatéral sont bloquées, pour mémoire, depuis 2008 et devraient reprendre à l'occasion de ces discussions informelles. La partie européenne s'était engagée à soutenir l'Algérie dans l'accession à l'OMC, mais n'avait pas tenu ses promesses. L'Algérie a relevé ce point et l'a même souligné à son partenaire européen en 2009. La décision de l'UE de soumettre les exportations algériennes d'engrais à une taxe anti-dumping était le principal point d'achoppement dans les discussions. Avec la levée officielle de cette mesure en décembre dernier, un pas est franchi. La mesure avait pénalisé plusieurs pays gaziers dont l'Algérie, la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine en les entravant de placer leur production sur cet important marché.L'Algérie a mené à ce jour dix rounds de négociations multilatérales, durant lesquels elle a traité 1 600 questions relatives à son système économique et a tenu 93 réunions bilatérales avec 21 pays, qui se sont soldées par la conclusion de cinq accords bilatéraux. Les deux parties se sont fixé une date approximative entre juin et septembre 2012 pour le 12e round de ces négociations multilatérales. S. I./APS