Les dirigeants du HBC El Biar, du GS Pétroliers et du MC Saïda se sont réunis hier au siège du quotidien Le Temps pour réitérer leur engagement à ne donner aucune suite à l'appel lancé par les instances du handball national quant à la reprise de la compétition dont le gel a été prononcé par le ministre des Sports, El Hachemi Djiar. Dans leur déclaration devant un parterre de journalistes, le collectif persiste et signe pour soumettre cette reprise à la condition d'un rétablissement de la légalité, ont-ils précisé, en se référant à l'application de la résolution de l'Assemblée générale de la Fahb. Le collectif dénonce en outre la menace permanente dont font l'objet les clubs engagés dans la démarche pour le rétablissement de leurs droits. La Fahb, dans sa dernière trouvaille, invite les clubs à reprendre la compétition sous prétexte que les membres du Bureau fédéral se sont réunis pour prononcer la reprise. La reprise de la compétition ne peut être prononcée que par le ministre de la Jeunesse et des Sports, d'«autant plus que c'est lui qui en a ordonné le gel». La Fahb est en train de tout mettre en œuvre pour trouver une solution acceptable aux grévistes. Mais ces derniers refusent d'abdiquer. Pour eux, le Bureau fédéral n'est plus légitime, ni représentatif, étant donné que 11 de ses membres ne sont plus présents. Huit ont été écartés et trois autres suspendus par le BF «convaincus de corruption», ils ont été graciés lors de l'AGO de la Fahb, tenue le 3 juin dernier, mais ne sont plus admis à siéger. Le raffinement des stratégies pour récupérer les clubs frondeurs n'a pas trouvé d'échos favorables auprès des grévistes qui maintiennent leur décision. Les dirigeants du HBC El Biar, du GS Pétroliers et du MC Saïda estiment que la Fahb a «transgressé» la réglementation qui régit la discipline en décidant de changer le système de compétition «sans passer par l'Assemblée générale». «Nous n'avons aucun problème avec qui que ce soit. Notre seul souci, c'est qu'il y a eu transgression de la réglementation par la Fahb», ont déclaré les présidents du HBCEB et du MCS, Abdeslam Benmeghsoula et Nouar Brahim, et le secrétaire général et directeur technique sportif (DTS) du GSP, Djaâfer Belhocine, en exhibant le Journal officiel lors de cette conférence de presse conjointe. Pour rappel, ces trois formations de l'élite sont entrées en conflit avec la Fahb en raison du nouveau système de compétition prôné par l'instance fédérale, qui a décidé d'augmenter le nombre des participants au championnat de la division Une «sans passer par l'Assemblée générale». Le GSP, champion d'Algérie en titre, et le HBCEB ont été écartés du championnat d'Algérie, dans un premier temps, pour leur boycott de trois journées de la compétition, avant que la Fahb ne décide de réintégrer ces deux formations en programmant leur match de la 7e journée du championnat, pour vendredi dernier, de même pour le MCS qui comptabilisait deux forfaits. Mais les trois équipes ont campé sur leur décision, refusant de reprendre la compétition «jusqu'à intervention du ministre de la Jeunesse et des Sports qui jusqu'à présent n'a pas soufflé mot. Dans leur dernière déclaration, les clubs réitèrent leur boycott jusqu'à satisfaction de leurs doléances. «Nous allons continuer à boycotter le championnat parce qu'il y a eu transgression de la réglementation, ont-ils répété. Ce n'est pas parce que 17 clubs (de la D1) transgressent aussi la loi qu'elle devient nulle.» Trois responsables, accompagnés des membres fédéraux Si Hmida Belkacem, Mohamed Aloui (tous deux suspendus) et Fouad Hirèche était présents. Belkacem Si Hmida, qui a déposé un recours au niveau du TAS, sera reçu le 03 mars pour une dernière audition. Des remerciements ont été adressés à la presse nationale avant d'informer l'opinion sportive des futures mesures à prendre, en l'absence d'une solution réglementaire. Un séminaire national sur le sport sera bientôt organisé, il regroupera tous les handballeurs algériens, anciens et nouveaux. Y. B.