Photo : M. Hacène Par Youcef Salami Selon 87% des Algériens, l'innovation est un moteur important pour une économie plus compétitive, et 81% pensent que c'est la meilleure façon de créer de l'emploi. Les secteurs ayant le plus fort potentiel de croissance grâce à l'innovation sont les industries énergétiques. 93% des cadres algériens sont d'avis que le contexte d'innovation n'a cessé de s'améliorer au cours des cinq dernières années à Alger, selon une étude commanditée par General Electric et réalisée par le cabinet StrategyOne et dont la Tribune a obtenu une copie. L'étude confirme la nécessité d'une politique d'innovation dans le monde des affaires en tant que moteur de prospérité, de compétitivité et de création d'emplois. L'étude a sondé près de 3 000 cadres supérieurs importants dans vingt-deux pays. Pour la première fois, l'Algérie fait partie de l'étude. L'étude vise à déterminer les moteurs et les freins en matière d'innovation et à analyser les perceptions qui entourent les possibilités et les défis associés à l'innovation dans chaque pays, tout en mettant en exergue les spécificités de chacun. Elle compare la perception de l'innovation en Algérie - en lien avec la manifestation de satisfaction et d'optimisme dans le pays - à 21 autres marchés à travers la planète, notamment la France, le Canada, les Etats-Unis, la Chine, le Brésil et la Turquie. Ce baromètre de GE montre clairement que les Algériens pensent que les deux dimensions essentielles à l'innovation passent à travers un environnement ouvert à un changement positif, à la créativité et à une amélioration continue ainsi que des solutions qui profitent tant à la société qu'aux résultats sociaux. Environ 87% des cadres algériens croient que l'innovation est un moteur essentiel pour une économie compétitive, ce qui mènerait à plus d'opportunités de travail et de localisation. 85% des opinions exprimées en Algérie croient qu'aujourd'hui, plus que jamais, les PME et les individus peuvent innover tout autant que les grandes entreprises, et 60% croient fortement qu'aujourd'hui l'innovation est plus du ressort de la créativité individuelle qu'issue de recherches scientifiques de haut niveau. Au vu du modèle d'innovation, les cadres algériens confirment qu'un modèle d'innovation réussi est celui piloté par des partenariats et des buts bien déterminés. 86% des cadres algériens que l'innovation du XXIe siècle passe plus par des partenariats entre plusieurs acteurs que par le succès d'une organisation seule, et 76% pensent que les innovations les plus importantes seront celles qui apporteront une valeur ajoutée à la société dans son ensemble et non à l'individu. Parmi tous les pays étudiés dans le cadre de ce rapport, les Algériens sont ceux ayant fait preuve du plus fort taux «d'optimisme d'innovation». Ceci démontre un enthousiasme très fort vis-à-vis des avantages apportés par l'innovation dans la vie quotidienne. Les Algériens pensent d'ailleurs que les secteurs qui bénéficieraient le plus de politiques d'innovation sont le secteur médical ainsi que le secteur des énergies, bien qu'ils mettent également en exergue le potentiel de secteurs tels la construction ou encore les biens de consommation rapide.