L'innovation est un processus complexe qui engage l'entreprise, les chercheurs et les pouvoirs publics, ont affirmé lundi à Alger des experts en matière d'innovation et de compétitivité des entreprises, pour qui le processus innovant nécessite la construction d'un milieu innovateur par tous ses acteurs. "La construction d'un milieu innovateur est une ressource fondamentale pour bâtir une économie compétitive", a souligné le Pr Abdelmadjid Ait Habouche de l'université d'Oran dans sa communication présentée lors du colloque international sur l'"innovation, entrepreneuriat et compétitivité des entreprises". Selon cet expert, les secteurs les plus performants à l'innovation sont les secteurs de la chimie, de la pharmacie et celui des technologies de l'information et de la communication. Il a précisé, dans le même sens, qu'entre 40 à 50% des petites et moyennes entreprises (PME) innovent dans les biens d'équipement, 25% dans les biens intermédiaires et entre 20 à 25% dans les biens de consommation. Pour le Pr Abdelkader Djelfat, les entreprises sont, aujourd'hui, condamnées à "innover ou disparaître". "De nos jours, la compétitivité des entreprises est le garant de leur existence", a-t-il soutenu dans son intervention, relevant qu'en Algérie le système d'innovation est " un peu déstructuré". Il a insisté, à ce titre, sur l'importance de "replacer la stratégie nationale de l'innovation dans l'économie de connaissance", mettant l'accent sur la nécessité de réinsérer l'entreprise dans le système d'innovation. Cet universitaire a estimé que "50% des entreprises algériennes n'investissent pas dans l'immatériel" pour rester au diapason des mutations profondes qui s'opèrent dans le monde de l'entreprise.