L'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) revendique la mise en oeuvre «immédiate et effective» de l'entreprise Magros, chargée de la réalisation et de la gestion des marchés de gros et de ses filiales.«Après avoir installé son président-directeur général, Magros n'est toujours pas opérationnelle», regrette Salah Souileh, secrétaire général de l'Ugcaa. Intervenant lors d'une conférence de presse portant sur la situation des marchés de gros des fruits et légumes du Centre du pays, tenue hier à Alger, M. Souileh a mis l'accent sur l'anarchie qui caractérise ces marchés. D'où l'urgence de mettre en opération l'entreprise Magros.«Le commerce parallèle, en prolifération continue, constitue une véritable entrave pour les commerçants de gros», souligne le conférencier. Et de soutenir que l'«Ugcaa aurait souhaité voir le premier responsable désigné exercer ses fonctions dès son installation».Achour Mustapha, président de la Fédération nationale des marchés de gros des fruits et légumes, a, quant à lui, fait part de son boycott de l'élaboration du cahier des charges régissant les marchés de gros, dont l'ouverture des plis est prévue pour la semaine prochaine. «Nous assistons à une gestion anarchique des marchés de gros par certaines communes, et ce inconformément aux textes ministériels et sans l'implication de l'Ugcaa», déplore M. Achour. Et d'ajouter : «Nous avons sollicité le ministre du Commerce à maintes reprises pour créer des mécanismes de régulation des marchés de gros et partant mettre fin à ces dysfonctionnements, en vain».Devant une telle situation, l'Ugcaa, selon M. Achour, pourrait recourir à un mouvement de protestation «partiel» organisé par les commerçants des marchés de gros de Htatba, Bougara, Khemis El Khechna et des Eucalyptus. Et de faire savoir que les commerçants du marché de gros de Bougara (Blida) ont entamé, hier, leur mouvement de grève.«Si le ministre du Commerce continue de nous faire la sourde oreille, nous serons dans l'obligation d'organiser une grève générale», avertit M. Souileh.