Assurance n «L'Ugcaa tient à rassurer les Algériens que durant le ramadan, les produits de large consommation, notamment les fruits et les légumes, seront disponibles et à des prix abordables» Les prix des fruits et légumes sont difficiles à contrôler, ils sont fixés selon l'offre et la demande. A ce propos, Mustapha Achour, président de l'Union nationale des marchés de gros des fruits et légumes, nous a expliqué, en marge de la conférence organisée, hier, par l'Ugcaa à Alger, qu'il est très difficile de contrôler ou de fixer les prix, car «ils changent quatre fois par jour dans les marchés de gros», a-t-il précisé. Selon Mustapha Achour, cette hausse vertigineuse des prix est due à plusieurs facteurs, à savoir le manque d'une culture de consommation, les marchés informels, l'absence de contrôle et de soutien pour les fellahs, la cherté des engrais, mais aussi la canicule. Il affirme que le manque d'une culture de consommation et l'afflux extraordinaire que connaissent les marchés durant les premiers jours du ramadan ont conduit à presque 60% de hausse les prix des fruits et légumes. «Au lieu d'acheter dix kilos et de les stocker à la maison, on doit acheter juste ce qu'il faut pour une journée ou deux, car ces légumes n'auront plus aucun goût après avoir passé 4 ou 5 jours dans le réfrigérateur», a-t-il expliqué. Il a rassuré que «les produits sont disponibles, et que deux ou trois jours après le début du ramadan, les prix vont baisser de 50%». M. Achour appelle également les pouvoirs publics à construire beaucoup plus de marchés de gros, mais aussi de détail, et à renforcer le contrôle. «Le but est d'éliminer les marchés informels, car ils représentent une menace pour nous», a-t-il affirmé. Il estime que la mission de leur syndicat est d'informer les autorités concernées de tout ce qui se passe dans les marchés, mais aussi de leur faire des propositions pour mieux les contrôler et prendre les décisions et les mesures nécessaires. Le président de l'Union nationale des marchés de gros des fruits et légumes nous a affirmé que le syndicat se réunira dans les prochains jours, avec les représentants du ministère de l'Agriculture afin de dégager un programme et des solutions pour faire face à cette hausse. Par ailleurs, Salah Souileh, secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), a tenu à préciser que le rôle du syndicat qu'il préside se limite à la sensibilisation des commerçants. Le syndicat travaille également en collaboration avec les ministères concernés, notamment ceux du Commerce et de l'Agriculture. En outre, il a annoncé qu'un article de la loi de finances complémentaire 2009 stipule que pour obtenir le registre du commerce, les commerçants n'auront plus besoin de fournir un extrait de rôles. Ils devront tout de même régulariser leur situation avec les impôts et l'assurance. l Lors de cette conférence, M.Souileh a également donné quelques chiffres sur le stock national de quelques produits : 60 000 tonnes de café et 130 000 tonnes de pommes de terre. La consommation nationale de céréales est de 650 000 tonnes dont 70% importés, 1 million de tonnes /an de sucre et 35 000 tonnes d'huile/mois. La production nationale de viandes rouges est estimée à 300 000 tonnes/an, alors que 40 000 tonnes sont importées. Quant à la viande blanche, la production s'élève à 250 000 tonnes. 50 marchés de gros des fruits et légumes, 850 marchés de détail, 14 poissonneries et 75 boucheries ainsi que 1 000 marchés de proximité seront réalisés d'ici à 2014.