Une cérémonie de remise des prix aux six lauréats du concours national "contes et légendes du patrimoine saharien", a été organisée jeudi soir dans la ville de Tamanrasset. Ce concours s'est déroulé en marge du 3e Festival international d'Abalessa-TinHinan des arts de l'Ahaggar (Fiataa), tenue de 14 au 19 février dernier. Les candidats se sont affrontés dans deux catégories: celle des travaux écrits en trois langues (Amazighe, arabe et française) et celle des travaux enregistrés (audio ou audiovisuel). Les noms des lauréats ont été annoncés en mai dernier. Le premier prix a été décerné, dans la catégorie du conte écrit en arabe, à Chérif Abdelmadjid pour son conte "el soltane ouel araf oua ethoubane" (le sultan, le devin et le serpent), tandis que le deuxième prix est revenu à Yacine Mohamed Belguendouz pour son conte "el-Djin ouel malika oua Sidi Othmane" (le Djinn, la reine et Sidi Othmane). Toujours dans la même catégorie mais en langue amazighe, Le premier prix a accordé à Tedj Bettane pour son conte "Timeghraqt n'sbaa itmaas" tandis que Yacine Zidane a obtenu le deuxième prix pour son conte "Ilem Nbihed" (Peau d'âne). En langue française, Fatiha Bouhas a reçu le premier prix pour son conte "Wahchia bint el ghozlane" suivie de Brahim Larroussi pour son conte "el tayr el akhdar" (l'oiseau vert). A cet égard, le commissaire du festival, M. Farid Ighil Ahriz a indiqué lors de cette cérémonie que "le Fiataa qui accorde une grande importance aux vieux contes et légendes vise à mettre en valeur le patrimoine culturel immatériel saharien", précisant qu'il est impératif de "préserver ce patrimoine, étant donné que ces contes sont parvenus à notre époque grâce à nos grands mères, d'autant que ces contes reflète la relation solide qui lie dame nature à l'homme". Réunis à la maison de la culture de la ville, les lauréats de ce concours se sont tous accordés à dire que la majorité des contes primées sont inspirés d'anciennes légendes et de vieux contes racontés par nos grands mères, soulignant qu'ils ont introduits quelques modifications en recourant à leur imagination sans toucher aux contes authentiques et aux différentes morales qu'elles défendent. Ils ont estimé que de telles initiatives qui sont à même d'encourager la créativité et l'émergence de talents dans le domaine de l'écriture, permettent de préserver l'héritage culturel oral, menacé de disparition, à l'ère des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Les candidats ont pris part à ce concours avec 25 textes en langue arabe, 11 en amazighe et 21 en langue française. Le montant du premier prix est estimé à 200.000 dinars alors que celui du deuxième est de 100.000 dinars. A cette occasion, Les groupes "Ithran Ahaggar" et "Amrhan" ont animé une soirée à la place du 1er novembre, en interprètent des morceaux musicaux du patrimoine saharien, mélangeant des styles traditionnels et modernes.