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Hollande, Obama et Schulz soulignent le rôle de l'Algérie dans la région Dans des messages de félicitations à l'occasion du cinquantenaire de l'Indépendance
Photo : S. Zoheir Synthèse de Amar Rafa Le président français, François Hollande, s'intéresse à l'histoire commune, en se disant prêt à un «regard lucide» sur le passé, le président du Parlement européen, Martin Schulz, revient sur les dernières élections législatives qu'il considère comme une «nouvelle étape» dans le processus de démocratisation de l'Algérie et le président des Etats-Unis, Barak Obama, quant à lui, a souligné le rôle de l'Algérie dans la lutte antiterroriste. Les chefs d'Etat et souverains des pays du Maghreb rebondissent sur la question de la relance de l'UMA. Ces quelques échantillons pris dans les messages de félicitations au peuple algérien à l'occasion du cinquantenaire de l'Indépendance constituent, au-delà du langage et des us diplomatiques, un baromètre en quelque sorte de l'état des relations bilatérales de l'Algérie avec chacun de ces pays, et donnent un aperçu du regard qu'ils portent sur lui. Car, si l'occasion est une, les motivations sont plusieurs. Certains des messages méritent attention. François Hollande a estimé, dans une lettre adressée au président algérien Abdelaziz Bouteflika, qu'il y «a place désormais pour un regard lucide et responsable» de la France sur son passé colonial en Algérie, 50 ans après son indépendance. «En ce 50e anniversaire de la naissance de la République algérienne démocratique et populaire, les Français s'associent à l'émotion de tous les Algériens», écrit le président français dans cette lettre à M. Bouteflika, rendue publique par l'Elysée. «J'ai bien entendu votre appel, le 8 mai dernier, à une lecture objective de l'histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels», poursuit-il. Selon lui, «Français et Algériens partagent une même responsabilité, celle de se dire la vérité». «La France considère qu'il y a place désormais pour un regard lucide et responsable sur son passé colonial si douloureux et en même temps un élan confiant vers l'avenir», ajoute-t-il. Pour sa part, le président du Parlement européen (PE), Martin Schulz, a affirmé, jeudi dernier à Strasbourg, dans une déclaration félicitant le peuple algérien, que «l'Algérie a surmonté de nombreux défis et obstacles durant ces 50 premières années d'indépendance». Le président du PE a tenu à rendre, à cette occasion, hommage aux Algériens qui «n'ont jamais courbé l'échine au moment où ils étaient confrontés à la violence et au terrorisme», soulignant qu'ils «ont résisté avec une remarquable unité, dignité et courage».Pour M. Schulz, la «pleine participation» de la jeunesse algérienne à la vie économique et politique du pays devrait être une «priorité nationale», relevant que les dernières élections législatives sont une «nouvelle étape» dans le processus de démocratisation de l'Algérie, tout en se félicitant des progrès réalisés dans la représentation des femmes à l'Assemblée populaire nationale. Le président américain Barak Obama a estimé, pour sa part, que «l'Algérie continue à jouer un rôle clé dans la lutte globale antiterroriste et est un partenaire important en matière de sécurité dans la région». «Le peuple américain est reconnaissant pour l'engagement de l'Algérie dans la conduite de cette bataille», a souligné M. Obama dans son message. «Nos deux pays ont souffert tous les deux des conséquences de l'extrémisme», a commenté le président américain en référence aux événements des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et à la décennie de guerre antiterroriste en Algérie. Les Etats-Unis et l'Algérie partagent «l'engagement de construire des sociétés pacifiques et pluralistes dans lesquelles les voix de tous les citoyens sont entendues», a-t-il ajouté. Le président chinois a également adressé ses félicitations pour l'Algérie. «La Chine et l'Algérie sont liées par une amitié traditionnelle et profonde», écrit le président chinois, en se réjouissant que les deux pays maintiennent «toujours les bonnes concertations et coordinations sur les problèmes internationaux et régionaux majeurs». Le président tunisien, Moncef Marzouki, dont le pays a célébré ce jeudi le cinquantième anniversaire d'Indépendance, a, lui, exprimé le souci permanent de son pays de développer l'action commune afin de raffermir les liens de fraternité historiques qui unissent les deux peuples et de renforcer la coopération bilatérale au mieux des intérêts des deux peuples frères et de l'édifice maghrébin. Le roi du Maroc Mohammed VI a également adressé un message de félicitations au président dans lequel il réitère sa ferme détermination à poursuivre l'action commune de concert avec le chef de l'Etat algérien pour renforcer les relations de coopération et de solidarité entre les deux pays.Quant au président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, il écrira dans son massage que «l'acquit historique que représente le recouvrement par l'Algérie de sa pleine liberté n'aurait pu se réaliser n'étaient-ce les lourds sacrifices consentis par le peuple algérien vaillant dont 1,5 million de chouhada sont tombés au champ d'honneur durant une glorieuse guerre de libération qui est, aujourd'hui, un modèle à méditer pour tous les peuples».