Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Les entreprises publiques de l'électronique et l'électroménager vont développer de nouvelles activités En partenariat avec leurs homologues du privé algérien
Les entreprises publiques de l'industrie électronique et de l'électroménager vont investir dans de nouveaux créneaux comme la fabrication de panneaux photovoltaïques et les cartes électroniques, pour consolider leur présence et augmenter leurs parts sur le marché national.C'est ce qu'a indiqué hier à l'APS, Ahmed Fetouhi, président du directoire de la SGP-Industries électro-domestiques (Indelec), selon lequel le plan d'investissement sur cinq ans de cette SGP, doté de 17,5 milliards de DA, porte notamment sur la fabrication de panneaux photovoltaïques, de cartes électroniques, de circuits électriques et de systèmes de télésurveillance et de sécurité. Interrogé sur la maîtrise de la technologie de fabrication des panneaux photovoltaïques, M. Fetouhi a souligné que les ingénieurs de l'entreprise Enie (électronique) avaient déjà réussi à créer en 1983 une cellule solaire, utilisée pour la fabrication de semi-conducteurs, un matériau ayant les caractéristiques électriques d'un isolant. Selon lui, «c'est le même principe de fabrication pour la cellule solaire des panneaux photovoltaïques». Néanmoins, ce cadre dirigeant a mis en avant la nécessité d'assurer un retour d'investissement rapide pour les produits électroniques, expliquant que le même rendement d'une cellule solaire de 10 cm de diamètre peut être assuré au bout de six mois avec une cellule quatre fois plus petite. Il a relevé, dans ce sens, l'importance de l'investissement dans la recherche et le développement, mettant l'accent sur la formation des ressources humaines. M. Fetouhi a, à ce titre, indiqué qu'un financement de 750 millions de DA sera consacré pour la formation et la mise à niveau du personnel. De même, deux centres de recherche et de développement seront créés à Sidi Bel Abbès pour l'Enie et à Tizi Ouzou pour l'Eniem (électroménager). Le plan de développement de la SGP-Indelec porte également sur le développement de l'activité intégration électronique et la fabrication de cartes électroniques, considérées comme le cerveau de chaque produit électronique ou machine. Il est prévu, entre autres, la fabrication de circuits imprimés, de supports électriques servant à installer la carte électronique et ses composants ainsi que la réalisation de panneaux de signalisation, de panneaux publicitaires et de panneaux solaires pour les centrales électriques qui seront réalisées dans le cadre du Programme national des énergies renouvelables et pour l'éclairage des autoroutes.Pour concrétiser ces projets, de nouvelles unités de production seront créées sur la plateforme électronique de Sidi Bel Abbès, qui s'étale sur près de 69 hectares, où se situe l'Enie. La production de ces usines, qui dépendront de l'Enie, sera destinée à cette entreprise et à d'autres sous-traitants nationaux opérants dans divers secteurs, a-t-il ajouté. M. Fetouhi a souligné que les nouvelles activités du secteur public de l'industrie électronique et de l'électroménager seront réalisées avec un partenaire étranger pour assurer un transfert de technologie et de savoir faire. Dans cette optique, 17 experts chinois avaient effectué, en septembre dernier, une visite en Algérie pour négocier un éventuel partenariat industriel conformément à la règle d'investissement en vigueur (51/49%). «Si on n'arrive pas à réaliser ces projets avec les Chinois ou d'autres partenaires étrangers, nous serons obligés de les réaliser seuls tout en étant prudents, en commençant par l'étape du montage avant d'atteindre la phase d'intégration», a-t-il relevé. Et d'ajouter : «On ne va pas se limiter aux cinq projets, mais on peut lancer d'autres en fonction des besoins du marché.» Evoquant le volet commercial, M. Fetouhi a annoncé la création prochaine d'une filiale commune entre l'Eniem et l'Enie, d'un côté, et la société Alfatron, spécialisée dans l'assemblage de micro-ordinateurs, d'un autre côté, pour écouler les produits de toutes les entreprises de la SGP-Indelec sur le marché national. Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) avait validé en juin 2011 le dossier d'assainissement, de mise à niveau et de développement de toutes les entreprises relevant de la SGP-Indelec. Cette SGP compte 13 entreprises dont l'Enie (Sidi Bel Abbès) et l'Eniem (Tizi Ouzou) qui détiennent une part de marché de près de 40%.