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«J'exhorte les jeunes à favoriser le travail et l'activité intellectuelle» Discours du Président à l'occasion du 54e anniversaire du déclenchement de la révolution
Photo : Riad Par Samir Azzoug A l'occasion de la célébration du 54e anniversaire du déclenchement de la révolution de Novembre, le président de la République, a adressé hier un message de vœux aux Algériens. Dans ce message, M. Abdelaziz Bouteflika rappelle l'importance de cette date historique d'où «s'éleva la voix de la justice et jaillirent les prémices de la liberté pour purifier la terre de la souillure de la vassalité et de l'esclavage et galvaniser des hommes et des femmes qui, enhardis ainsi par la foi et la détermination, prirent les armes pour tourner des pages maculées par l'opprobre d'un colonialisme qui sema terreur, mort et ignorance et répandit toutes les ignominies d'une occupation coloniale qui frappa d'inertie une nation durant plus de treize décennies». «La déclaration de la guerre de libération, il y a 54 ans, fit entrer dans l'histoire notre peuple qui, en se réconciliant avec sa conscience et en alliant les moyens de lutte à la justesse de sa cause, parvint à forcer son destin», poursuit le chef de l'Etat. Une guerre qualifiée du «fait le plus brillant et le plus décisif qui mit un terme à la rupture avec l'Histoire, enracina et conforta les générations dans leur identité civilisationnelle et les prépara à prendre leur destin en main pour bâtir, sur les bases jetées par cette révolution même, l'édifice de l'Etat moderne, un Etat que ses enfants érigèrent sur les vestiges et les décombres de la destruction coloniale». Abordant les conséquences de la révolution, le président de la République se dit «fier aujourd'hui des réalisations matérielles et morales accomplies à l'ère de l'indépendance dans les domaines de l'économie, de l'éducation, de la santé et autres» d'autant qu'«un examen critique et objectif de ce qui a été parachevé dans une période succédant à celle de la politique de la terre brûlée menée par l'occupant ne saurait qu'encenser l'immense avancée réalisée par le progrès social dans ses multiples facettes». Revenant sur les réalisations de ces dernières années, le chef de l'Etat affirme que «l'Algérie a posé, durant ces dernières années, les fondements d'un développement global, que ne peuvent dénigrer que les âmes envieuses ou pessimistes.» Les réalisations éclatantes accomplies dans la construction des infrastructures de base, des barrages, des universités, des écoles et des logements, ainsi que dans les domaines de l'éducation, de la formation et de la promotion de la recherche scientifique aussi bien que dans la dynamisation de la création artistique et culturelle, outre la stabilité, confèrent à l'Algérie davantage de crédibilité sur la scène internationale», et de poursuivre : «Nous témoignons de ces avancées sans verser dans la jactance ou le matraquage médiatique.» Sur «le caractère délicat des choix que nous avons adoptés», dit-il, ciblant la concorde civile et la réconciliation nationale, M. Bouteflika déclare : «Nous avons triomphé de ces écueils, forts de notre confiance en la justesse de ces options qui sont, à elles seules, à même de rétablir la sécurité, consolider la paix civile, resserrer les rangs de la nation et acculer les takfiristes.» Ces choix qui, d'après le Président, ont déteint sur les plans économique, social et politique vont permettre à l'Algérie de «faire face au séisme économique qui se prépare et à ses répliques préjudiciables, en premier lieu, aux économies faibles des pays en développement». Abordant les orientations économiques du pays, le chef de l'Etat mise sur le travail productif. «Notre souci majeur est de substituer à la manne pétrolière la valeur ajoutée du travail productif sur le plan matériel, intellectuel et technologique et ce, en puisant dans des alternatives à rechercher dans l'agriculture et les industries diverses, notamment les industries de transformation, et en accordant davantage d'intérêt pour les services et les sources d'énergie autres que les hydrocarbures.» Pour cela, il en appelle à la frange la plus importante de la population : «J'exhorte nos jeunes à adhérer à cette démarche, à miser sur le travail productif et à favoriser l'activité intellectuelle afin d'exploiter à bon escient les richesses et les ressources du pays et abandonner définitivement les mirages que nous font miroiter les chaînes satellitaires qui ne cessent de faire la propagande à une prétendue prospérité à rechercher outre-mer». Un message à peine voilé pour les jeunes harraga. Toujours à l'adresse des jeunes, qui demeurent l'une des grandes préoccupations du Président, «nous nous devons de focaliser notre attention sur nos jeunes, dignes successeurs de leurs ascendants, pour les porter à assimiler les leçons, recevoir le flambeau, conserver le legs, sauvegarder les acquis et, partant, se lancer dans la dynamique du développement». A la fin de son discours, le chef de l'Etat salue la mémoire des martyrs de la glorieuse guerre de libération et la bravoure du peuple «qui a su rester uni dans la quête de son indépendance».