Le Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), qui a annoncé récemment une opération d'importation de 450 000 tonnes de ciments, entamera la réalisation de deux cimenteries d'une capacité globale de 3 millions de tonnes/an. Ces usines seront implantées à Béchar et Relizane. Le Gica lancera les travaux de détermination du volume des gisements une fois les titres miniers d'exploration de l'Agence nationale du patrimoine minier (Anpm) obtenus. C'est ce qu'a rapporté hier l'APS citant le directeur du groupe, M. Yahia Bachir.Selon la même source, les projets des deux cimenteries avaient été transférés par Sonatrach au Groupe Gica. L'Anpm a d'ailleurs manifesté son «entière disponibilité» pour le traitement rapide de ces dossiers. En terme de prévisions, la cimenterie de Béchar produira 1 million de tonnes de ciment par an et celle de Relizane 2 millions de tonnes/an. Et ce, «en cas de disponibilité de gisements». L'usine de Relizane sera réalisée en partenariat avec un groupe étranger. Le Gica et le Fonds national de l'investissement (FNI) représenteront la partie algérienne. D'autre part, la société chinoise China state construction engineering corporation (Cscec) représentera la partie étrangère. Concernant la cimenterie de Béchar, elle sera réalisée par le Gica seul. Comme perspective, la cimenterie de Béchar permettrait la création de près de 450 emplois directs et celle de Relizane 600 emplois directs. Le premier responsable du Gica a par ailleurs évoqué la possibilité de réalisation d'un «projet pilote d'une mini-cimenterie» dans le grand sud du pays, et ce en cas d'identification de gisements. «Le Gica est intéressé par la réalisation d'une mini-cimenterie dans le grand sud du pays, d'une capacité de production annuelle de 200 000 à 250 000 tonnes, si des gisements sont identifiés et localisés», a-t-il dit. Pour rappel, la production nationale actuelle de ciment est de plus de 18 millions de tonnes par an, dont 11,5 millions de tonnes sont assurés par le groupe Gica, qui détient douze cimenteries publiques. Le déficit du marché national du ciment s'élève à plus de 2,5 millions de tonnes, selon les estimations du Gica.