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«Des contraintes entravent la valorisation du potentiel économique du continent» Abdelkader Messahel représente Bouteflika au sommet de la Fondation Léon Sullivan
Photo : S. Zoheir Par Faouzia Ababsa Trois éléments phares ont concouru à la relance de la croissance et du développement dans le continent africain. C'est le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui l'a souligné, hier, en Guinée équatoriale où il représentait le président de la République à l'occasion de la tenue du 11e sommet de la Fondation Léon H. Sullivan. Ces trois éléments se résument d'après M. Messahel dans «l'implication plus grande des parties prenantes qui a conféré au processus de croissance davantage d'inclusivité, les progrès réalisés en matière de gouvernance», lesquels ont permis «des avancées en matière de mobilisation par les pays africains de leurs ressources internes, une allocation et une gestion plus rationnelles de celles-ci». Enfin, le troisième élément repose sur «l'accroissement notable des flux d'investissements privés, nationaux et internationaux» qui a accompli des «progrès certains dans la réduction de la dépendance des pays africains par rapport à l'Aide publique au développement». Pour le représentant de l'Algérie à ce 9e sommet qui se tient tous les deux ans dans un pays africain, il reste tout de même certaines contraintes qui entravent la valorisation du potentiel économique du continent. Elles résident dans trois domaines que citera M. Messahel lors de son intervention. Des domaines qui, selon lui, «font l'objet d'une attention particulière». Il s'agit en premier lieu de «la résorption du déficit en infrastructures de transport, d'énergie, d'hydraulique et d'information et de communication, domaine crucial pour une plus grande diversification des économies, l'amélioration de leur productivité et leur compétitivité et l'accélération de l'intégration régionale et continentale». Et le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines d'ajouter : «(…) L'Afrique, pour surmonter les obstacles et contraintes en matière d'infrastructures, s'est dotée d'un programme à l'horizon 2040 connu sous l'acronyme Pida (Programme de développement des infrastructures en Afrique)» dont l'organe d'exécution est la Banque de développement africain (BAD). Il est piloté par la commission de l'Union africaine, le secrétariat du Nepad et la BAD. Les responsabilités de la Banque, en sa qualité d'organe d'exécution, sont d'assurer la passation des marchés et la gestion financière, technique et administrative du projet, selon la définition établie par le Groupe de la Banque africaine de développement.Le second domaine de concentration des efforts africains, selon le représentant du président de la République, «se situe dans le développement des capacités scientifiques et techniques, avec un accent particulier sur l'adaptation des systèmes de formation aux besoins des économies, qui conditionne l'élargissement et la durabilité du processus de développement et l'accès à l'économie du savoir». Quant au troisième domaine, M. Messahel le situe dans la sécurité alimentaire «qui se pose avec autant d'acuité car l'Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets des changements climatiques». Certes, les pays d'Afrique déploient beaucoup d'efforts pour la relance de l'investissement dans l'agriculture, mais il serait «approprié de lui conférer un plus grand degré de priorité dans les relations entre l'Afrique et sa diaspora et d'engager une réflexion sur les modalités d'une coopération plus étroite en la matière», préconise M. Messahel. Parce que, estime le ministre algérien, «la diaspora présente un avantage supplémentaire, celui de servir de catalyseur d'un partenariat international rénové». La diaspora, selon l'intervenant, «est particulièrement bien placée aujourd'hui pour continuer à œuvrer à la promotion des intérêts et aspirations légitimes du continent». Pour rappel, le sommet Léon Sullivan, du nom du révérend américain, se réunit tous les deux ans dans un pays africain. Les objectifs de la Fondation du même nom a pour objectifs de lutter contre la pauvreté et créer un pont entre l'Afrique et le monde développé. Léon Sullivan était membre du conseil d'administration de Général Motors.