Dans moins de vingt jours, les enfants scolarisés rejoindront les bancs de l'école à travers tout le pays. Selon les services du ministère de l'Education nationale, toutes les conditions sont réunies pour leur assurer le bon accueil. Reste le problème des enfants des réfugiés syriens qui refusent d'aller dans les sites ouverts spécialement pour leur hébergement durant cette période de conflit armé dans leur pays d'origine. Ils sont environ 420 sur un ensemble de 12 000 réfugiés arrivés dans notre pays, à la recherche d'une sécurité provisoire en attendant leur retour en Syrie. Le problème persiste malgré les appels multiples des autorités concernées à l'adresse de ces personnes pour rejoindre leurs compatriotes dans les camps de réfugiés. Des appels d'autant plus insistants qu'il s'agit d'inscrire au plus vite les enfants à l'école et de leur assurer une scolarité normale, à l'exemple de leurs frères et sœurs algériens. Le Croissant-Rouge algérien (CRA) réitère son appel à l'adresse des familles récalcitrantes. «Nous invitons toutes les familles syriennes à rejoindre les centres d'accueil pour qu'un recensement soit établi de façon à nous faciliter la tâche et que ce problème soit résolu. Nous ne pouvons pas soumettre le problème des enfants syriens aux autorités concernées, alors que nous manquons d'information et de statistiques les concernant», a indiqué hier à l'APS le président du CRA, Lahcène Bouchakour. Insistant sur la nécessité d'amener ces enfants dans les camps pour leur scolarisation, au lieu de continuer à passer leurs jours et leurs nuits dans les espaces publics, le représentant du CRA poursuivra, comme pour mettre en garde les concernés contre les conséquences de leur démarche incompréhensible, en déclarant : «Nous ne pouvons parler de scolarisation des enfants des syriens en Algérie que s'ils rejoignent tous les centres d'accueil qui leur sont aménagés. Pour l'instant, ils sont éparpillés un peu partout». Un éparpillement auquel tiennent ces réfugiés syriens sans raison valable, alors que les camps ouverts pour leur prise en charge disposent pratiquement de tout ce qui est nécessaire pour leur séjour, court ou long en Algérie. Du moins, selon les représentants des autorités publiques. «Le camp d'été de l'entreprise de collecte et d'enlèvement des déchets domestiques de la wilaya d'Alger (Netcom) de Sidi Fredj, mis à la disposition des réfugiés syriens qui ont fui leur pays, en proie à des violences depuis plusieurs mois, offre toutes les commodités pour leur bonne prise en charge», a assuré le président du CRA. De son côté, tenant les mêmes propos, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, prévient au sujet des 420 réfugiés qui refusent de rejoindre les sites d'hébergement: «Il ne serait plus permis à ces personnes de rester dans les lieux publics». Sur un autre plan, la compagnie Air Algérie, rapporte l'APS, avait réduit le nombre de vols vers et à partir de Damas de trois à deux vols hebdomadaires. Aussi, la compagnie exige-t-elle un certificat d'hébergement et un pécule des passagers étrangers. K. M.