Le Real Madrid, qui n'a toujours pas gagné cette saison en Liga, peut-il surmonter ses doutes naissants pour l'emporter aujourd'hui à domicile en match retour de la Super coupe d'Espagne face au Barça ? Pour lever ce trophée que les Blancs avaient dû laisser la saison dernière au Barça (2-2; 3-2), une victoire 1-0 suffirait aux Merengue qui, au match aller, ont pu profiter d'un cadeau inespéré du gardien catalan, Valdes. Alors que les Blaugrana, dominateurs, menaient en effet 3-1 au Camp Nou, Valdes s'était pris les pieds dans le tapis à cinq minutes de la fin, offrant à l'ailier Di Maria la possibilité de ramener ses partenaires à 3-2. Reste à savoir si les hommes de Mourinho, plongés en plein doute après leur défaite (2-1) à l'extérieur contre Getafe dimanche en Liga, seront capables de se remobiliser. Contre le Barça comme contre Getafe, les Madrilènes sont en effet apparus fébriles, incapables de changer de rythme quand ces matchs l'exigeaient. La prestation particulièrement pauvre du Real contre Getafe menace ainsi déjà de rompre l'unité que le titre de Champion de la saison dernière avait contribué à cimenter. «Cela a été un match inacceptable», a tonné Mourinho après le faux-pas des siens à Getafe. «Cette défaite, à mes yeux, ne génère aucune frustration parce que nous la méritons totalement. Mais il n'y a ni problème physique, ni problème footballistique». Pour cette dernière affirmation, cela reste à voir. En attaque, les Merengue apparaissent en effet jusqu'ici beaucoup plus timorés que l'an passé. Au-delà de la méforme actuelle de Ronaldo, les Madrilènes semblent éprouver les pires difficultés à jouer en attaque placée, face à des adversaires les attendant recroquevillés sur leurs propres buts. Une chance pour le Real. Ce ne sera assurément pas le cas du Barça, mercredi qui, selon sa philosophie de jeu habituelle, ne devrait pas se contenter du match nul. Mais la rapidité des combinaisons des Blaugrana et la bonne entente du tandem Iniesta-Messi pourraient faire souffrir les Madrilènes tout autant, sinon plus qu'une défense regroupée. Côté blaugrana, même si les premiers résultats incitent à la confiance (Trois matchs, trois victoires), on se garde toutefois de toute fanfaronnade. «Personne ne s'attendait à ce que le Real perde cinq points en deux journées. Mais cela ne signifie rien. Le Real reste le Real et peut tout aussi bien remporter ses 30 prochains matchs», assurait ainsi un Piqué prudent car ayant l'expérience des clasicos. C'est qu'un certain nombre de paramètres pourraient aussi varier par rapport au match aller. D'abord, les Blancs devraient pouvoir compter sur le retour de leur défenseur central, Pepe, qui offre autrement plus de garanties qu'Albiol. Le Portugais, remis d'un traumatisme crânien dont il avait été victime lors du premier match de Liga contre Valence, est à lui seul un plan anti-Messi, qui n'avait d'ailleurs pas montré grand-chose au match aller. Par ailleurs, se pose aussi la question Modric, recruté, lundi, par le Real et qui pourrait déjà faire partie du groupe. Mais il est peu probable que le milieu croate, à court de rythme, ait beaucoup de temps de jeu. Enfin, côté Barça, la charnière centrale pourrait être orpheline de Puyol, incertain après sa fracture à la pommette droite contre Osasuna (Victoire du Barça 2-1).