Messi a encore frappé face au Real La deuxième manche s'annonce très chaude pour le club royal au Camp Nou. Le Real Madrid n'a pas été récompensé d'un excellent match aller de Supercoupe d'Espagne en étant tenu en échec (2-2) par un FC Barcelone inhabituellement dépassé, dimanche, à domicile au stade Santiago-Bernabeu. De bout en bout, les Madrilènes ont ainsi imprimé leur rythme à la rencontre, marquant à la suite d'un beau mouvement de jeu par Özil (13), puis trouvant les ressources pour combler l'écart à 2-1 (Xabi Alonso, 54), après avoir encaissé deux buts contre le cours du jeu. Si ce résultat nul peut donc être rassurant pour le Real Madrid, auteur d'un match plein et qui plus est cathartique - le Onze de départ de Mourinho était exactement le même que celui qui avait essuyé le 5-0 cuisant du match aller de Liga l'année dernière - il n'en est pas de même pour des Blaugrana qui ont été dominés dans tous les compartiments du jeu. A la décharge de l'équipe de Guardiola, il convient de souligner qu'il lui manquait quelques-uns de ses cadres à l'entame du match: Busquets et Puyol relèvent de blessure, Xavi et Piqué ne sont rentrés qu'en cours de match. Dès les premières minutes, les Merengue pressaient haut et développaient de beaux mouvements de jeu. Cela ne tardait pas à se révéler payant. Après déjà plusieurs alertes sur la cage de Valdes, dont une belle tête piquée de Benzema (10), le Français justement s'échappait côté droit et servait Özil sur un plateau. L'Allemand ne manquait pas l'aubaine en ajustant tranquillement Valdes du plat du pied (13). Débordé, avec un Messi à court de forme, le Barça était obligé de s'en remettre à des exploits personnels. Le but de Villa arrivait ainsi complètement contre le cours du jeu. L'ailier gauche rentrait sur son pied droit à l'angle de la surface de réparation et nettoyait la lucarne de Valdes d'un magnifique tir enroulé (36), devant un Guardiola incrédule. Les Blaugrana continuaient ensuite à vivre des erreurs du Real. Offensives d'abord puisque Benzema puis Ronaldo manquaient étrangement de réalisme face à Valdes (43,44). Défensives, ensuite puisqu'à l'abord du temps additionnel, Messi, jusque-là presque inexistant, profitait d'une bourde de Khedira pour s'en aller ajuster Casillas (45+1). En deuxième période, le scénario se répétait. Les hommes de Mourinho, vexés d'être rentrés menés aux vestiaires, enchaînaient sur le même rythme échevelé et prenaient à la gorge un Barça aux abois. Ils recollaient ainsi rapidement au score par Xabi Alonso, qui profitait d'une bonne passe en retrait dans la surface de Pepe, monté à la suite d'un corner, pour tromper Valdes (54). Une fois revenus au score, les Blancs augmentaient encore la pression sur le but des Blaugrana. Dès lors, la deuxième période n'était plus qu'une avalanche d'occasions qui auraient dû se transformer en but sans l'agilité de Valdes. La période de préparation réussie des Madrilènes (7 victoires en 7 matchs) ne mentait donc pas: les hommes de Mourinho sont entrés de plain-pied dans la saison. Si le Barça a conservé intact ses espoirs de remporter la Supercoupe, il devra toutefois remettre le pied sur le ballon, comme il sait si bien le faire, mercredi au Camp Nou de Barcelone.