Photo : M. Hacène Par Mohamed Touileb «Qui n'avance pas recule» lance M. Guemmar. La régression est évidente après des Jeux Olympiques où l'Algérie n'a pas brillé et a même failli sombrer si ce n'était la médaille d'or de Makhloufi qui a sauvé les meubles. Les contre-performances sont dues à diverses raisons : «Ces mauvais résultats ont pour principales raisons, la déperdition des cadres nationaux compétents et l'absence totale de centres de préparations», a-t-il justifié. Dans ce cadre on se réjouira, sans doute, du retour de Mourad Sennoun au bercail après des années d'exil. Il prendra officiellement les rênes de la sélection nationale de Volleyball (hommes) aujourd'hui. Le ministère, avec l'appui de l'Etat, est plus que jamais décidé à rebooster la formation de l'élite : «On a décidé de mettre de nouveaux axes d'une politique sportive basée sur la formation et qui dit formation dit infrastructures», a déclaré M. Guemmar. Dans ce sillage, deux parmi les 13 centres de regroupement et de préparation ouvriront prochainement, dont l'un dès le début de la saison. C'est celui de Sétif, qualifié de «centre de qualité» par le conférencier, qui sera dirigé par Saïd Guerni, Champion du monde 2001 du 800m. Quant au second, l'inauguration se fera dans 5 ou 6 mois et il se trouve à Souidania (Alger). Il est notamment doté d'un centre régional de médicine de sport. Ces 13 centres, implantés dans les quatre coins du pays pour assurer le parfait équilibre, ont coûté la bagatelle de 150 milliards de centimes. Des infrastructures qui «garantiront une préparation continue et des regroupements permanents pour les athlètes et diminueront cette dépendance aux stages à l'étranger», a-t-il dit. Un autre point important a été abordé par le SG du MJS, il s'agit de la médecine sportive, dont le retour est indispensable puisqu'elle représente un élément structural du sport national. En outre, le bon choix des directeurs techniques nationaux (DTN) et les entraîneurs doit obéir à certains critères puisque «au niveau mondial il ne s'agit pas de réaliser des performances sportives seulement, mais représenter dignement la nation», a-t-il précisé. Le contrôle anti-dopage fait partie du «triptyque du sport» (centres de formations- médecine- lutte contre le dopage), pour cette raison, la lutte contre la «tricherie» s'avère très importante afin de protéger les athlètes et leur épargner les sanctions desquelles ils ont été victimes (il faisait allusion à Bouraâda et Bouras). L'ex-athlète du MCA a tenu à préciser que certaines méthodes de travail allaient changer . «Le sport d'élite ne consiste pas à donner l'argent aux fédérations et leur demander un bilan après 4 ans (durée du cycle olympique), on a définitivement rompu avec cette méthode», a-t-il clarifié tout en assurant que «La politique sportive prônée est palpable et mesurable». Cependant, une stratégie de repérage, de formation et de suivi des jeunes talents doit être mise en place afin de «mettre fin à la course effrénée en direction des résultats immédiats qui a longtemps handicapé le sport national», a-t-il jugé. Saïd Bouamra, directeur des sports d'élite au MJS, a profité de son intervention lors de ce point de presse pour communiquer quelques chiffres. «A travers les 48 wilayas, 16 000 enfants sont inscrits dans 16 différentes sections sport études contre 2 926 dans 11 disciplines.» La refonte de la loi 04/10 relative à l'éducation physique et aux sports- justement- devait être traitée, hier, lors de la réunion du gouvernement. Le principe de la formation vient donc s'imposer, une fois de plus, comme principale solution pour mettre fin à une Algérie du sport au plus mal avec un nouveau «plan de sauvetage» qui, espérons-le, ne tombera pas à l'eau cette fois. M. T.
Ligue des champions d'Afrique : l'ES Sahel fait appel de la décision de la CAF de la disqualifier L'Etoile sportive du Sahel (Ligue 1 tunisienne) a décidé de faire appel de la décision de la commission d'organisation des compétitions interclubs de la Confédération africaine de football (CAF), d'exclure l'équipe de la Ligue des champions, rapporte mercredi le site de la radio tunisienne Shems FM. L'ES Sahel a été disqualifiée de la ligue des champions d'Afrique par la CAF suite aux incidents qui ont conduit à l'arrêt du match ES Sahel-ES Tunis (0-2), le 18 août à Sousse dans le cadre de la 4e journée du groupe A. Le porte-parole de l'ESS Zouheir Hnia s'est exprimé au nom du club, indiquant que la décision de «l'exclusion est très sévère et que le texte adopté dans la prise de décision ne s'applique pas à l'ESS étant donné que les supporters n'ont pas envahi le terrain et qu'il n y a pas eu agression sur l'équipe adverse (l'EST)». Suite à la décision d'exclure l'ES Sahel de cette épreuve, l'ES Tunis, leader et son dauphin, Sunshine Stars (Nigeria), sont qualifiés pour les demi-finales de l'épreuve. Le représentant algérien, l'ASO Chlef, lanterne rouge avec aucun point, ne pourra pas les rejoindre.