De notre correspondant à Sidi Bel Abbès Chawki Feth Allah Dans une région qui enregistre plus de 400 tonnes d'ordures par jour, et devant le manque de moyens pour faire face à cette situation, un budget de plus de 300 millions de dinars a été accordé aux communes pour résoudre les problèmes des ordures. Cette subvention a été allouée pour masquer les conséquences des fautes de gestion dans une région connue pour son passé prospère. Actuellement, il n'est pas étonnant que les ordures s'entassent. Il n'est pas étonnant non plus que les élus ne répondent que très partiellement au problème soulevé. Pourtant, le chef de l'exécutif ne cesse de «harceler» les élus et les responsables pour faire de Sidi Bel Abbès une véritable mégapole. A maintes reprises, il a insisté sur le sérieux dans la gestion de la municipalité. A l'heure où le développement durable est appelé à devenir la toile de fond de l'action des administrations publiques modernes, peu de communes sur les 52 que compte la wilaya se sont engagées dans cette voie. Ces communes doivent connaître l'importance de la gestion environnementale comme composante majeure de la gestion municipale. Car, impuissante devant la gestion des déchets, et face également à l'incivisme des citoyens qui aggravent la situation, il semble que gérer ce volet relève du domaine de l'utopie. Lors de notre enquête, les citoyens donnent l'impression qu'ils se préoccupent de la qualité de leur environnement et s'inquiètent des effets sur leur santé et sur la qualité de vie de la pollution liée à l'industrialisation, à l'urbanisation et, en général, à leur mode de vie. Ce que les élus ne doivent pas ignorer, la commune étant un acteur majeur de la préservation et de la transformation du paysage, pour une vie plus attractive pour ses populations. Aussi, faciliter la tâche aux employés de la commune est le rôle des citoyens qui doivent faire preuve de civisme afin de garder propre leur milieu. Dans la capitale de la Mekkera, où des communes croulaient sous les ordures, une nouvelle politique de gestion des déchets a obligé les élus à prendre en charge le volet de la propreté. Mais le travail des responsables ne suffit pas. L'implication de tous les citoyens est nécessaire. Car la propreté d'une ville contribue à l'image qu'elle donne au public de passage mais surtout à l'image qu'en ont ses résidants. Elle contribue aussi à la qualité de vie d'une agglomération, au respect de l'environnement et influence les comportements de ses habitants.