Photo : M. Hacène Par Abdelghani Aïchoun Après des tractations qui ont duré environ deux mois, la Sonatrach et la Société sportive par actions (Sspa) MC Alger, ont signé, hier, un protocole d'accord qui porte sur le rachat par la compagnie pétrolière nationale de 100% du capital social du club. En présence du P-dg de l'entreprise pétrolière, Abdelhamid Zerguine, c'est Omar Bedja qui a paraphé l'accord du côté de Sonatrach, alors que le doyen était représenté par Abdelkader Bouhraoua, président de son conseil d'Administration. Bien évidemment, l'opération de rachat en elle-même n'est pas encore effectuée, elle devrait avoir lieu devant un notaire. Le protocole fixe les modalités et les conditions de la transaction. «Ce protocole d'accord prévoit les principes devant encadrer les engagements des deux parties afin de préparer les conditions requises pour le rachat de la totalité des actions constituant le capital social de la société SSA-MCA», lit-on dans le communiqué de la compagnie pétrolière. Par ailleurs, la Sonatrach précise que «nonobstant, le paiement des dettes inscrites aux bilans, chacun des actionnaires de SSA-MCA s'engage à céder ses actions au profit de Sonatrach à la valeur nominale de celles-ci». En d'autres termes, les actuels actionnaires du club devront s'acquitter des dettes «inscrites aux bilans» et vendre la SSA à la compagnie pétrolière en contrepartie d'un million de dinars (100 millions de centimes), capital avec lequel a été créée la société. La compagnie n'a pas fourni d'autres détails concernant ce protocole. Les actuels responsables du MCA, notamment son homme fort, Omar Ghrib, vont-ils accepter cet accord signé par Bouhraoua ? Ceux-là nous ont habitués à des volte-faces continuelles. On s'en souvient, un protocole similaire avait été signé, il y a de cela plusieurs mois, avec l'investisseur franco-algérien Eddir Longar, avant que les responsables du MCA ne se rétractent. Pour dire qu'il faut attendre la finalisation de la transaction pour affirmer, définitivement, que la Sonatrach a racheté le MCA. Il est à rappeler à ce propos, également que le bureau exécutif du Club sportif amateur (CSA) du MCA, version Amar Brahmia, a rendu public, lundi dernier, un communiqué dans lequel il est affirmé que «toute négociation, transaction et accord éventuels sont nuls et de nul effet et ne peuvent engager le CSA-MCA et la SSA réunis sans l'accord du bureau exécutif du CSA MCA légitimement élu et légalement reconnu». La signature de ce protocole va donc certainement provoquer une polémique. Ceci, en plus de la réaction des autres présidents des clubs de Ligue 1, dont la majorité se sont soulevés contre le rachat par la Sonatrach, à travers la maison-mère et trois de ses filiales, de quatre clubs algériens. Ceux-là y voient une logique de «deux poids deux mesures». En dernier lieu, il faut dire que les supporters du club vont certainement accueillir cette nouvelle avec satisfaction. Le P-dg de Sonatrach a estimé, quant lui, que «cette procédure est née d'une décision stratégique s'inscrivant dans le cadre de la réhabilitation du sport national de la part des autorités politiques». Il s'est dit «très content du retour du MCA dans le giron de Sonatrach». En somme, celui-ci a qualifié de «juste et irréversible» la décision de la compagnie d'investir dans quatre clubs de Ligue 1, à savoir le MC Alger, pour le Centre, le MC Oran, pour l'Ouest, le CS Constantine, pour l'Est et la JS Saoura, pour le Sud. Zerguine estime que cette opération «traduit la volonté des autorités publiques». «Notre décision d'investir dans quatre clubs de l'élite est stratégique. Elle a été cautionnée par les autorités publiques du pays et vise à aider le football algérien à rebondir», a-t-il déclaré. A. A.
Importantes commandes de Sonatrach auprès du complexe ArcelorMittal Annaba pour la livraison de tubes Deux «importantes» commandes pour la fourniture de tubes ont été formulées par le groupe Sonatrach auprès du complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba pour la réalisation des projets d'alimentation en gaz des villes de Djanet et de Tamanrasset, a-t-on appris mercredi auprès d'une source proche du dossier. La première commande porte sur la livraison de 420 km de tubes de diamètre «dix pouces», tandis que la seconde concerne une quantité de 550 km de tubes «15 pouces», a précisé la même source. Les premières livraisons de ces tubes s'effectueront à partir du mois de mai 2013 pour s'achever en juillet de la même année, a-t-on noté, ajoutant qu'avec ces deux commandes, la tuberie sans soudure (TSS) du complexe sidérurgique dont les installations avaient été modernisées, en 2008, pour un coût de 12 millions de dollars, dispose ainsi d'un cahier des charges lui permettant de reprendre ses activités.