Photo : S. Zoheir Par Amel Bouakba Chaque année, à l'approche de l'Aïd El Adha, le spectre du kyste hydatique plane sur le sacrifice du mouton. Maladie parasitaire, contagieuse, caractérisée par le développement chez l'homme, le plus souvent au niveau du foie ou du poumon, de la forme larvaire d'un ver appelé «taenia» ou «echinococcus granulosus», le kyste hydatique ou hydatidose constitue un véritable problème de santé publique dans notre pays. Des milliers de cas sont signalés annuellement en Algérie, d'après les chiffres de l'Institut national de santé publique (Insp).Pour faire face à la propagation de cette maladie, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a appelé, hier, les citoyens qui accomplissent le rituel du sacrifice du mouton, au respect de certaines précautions pour éviter tout risque de contamination. Selon le ministère, «la cérémonie du sacrifice du mouton réunit tous les facteurs favorisant la diffusion du kyste hydatique», d'où «la nécessité de prendre toutes les dispositions pour faire contrôler le mouton sacrifié par le vétérinaire», précise le communiqué.«Toutefois, si le contrôle n'est pas possible, il est impératif d'examiner avec précaution les abats (foie, poumons) et les autres viscères du mouton à la recherche des kystes ou vésicules (boules d'eau)», prévient le ministère de la Santé. Pour renforcer les mesures de sécurité et stopper la chaîne de contamination, il est préconisé de bouillir ou brûler les abats et les autres viscères du mouton qui portent des boules d'eau et de les enterrer profondément sous terre (50 cm) de façon à ce que les chiens errants ne les déterrent pas. De même, le ministère de la Santé recommande de ne jamais abandonner dans la nature les abats et autres viscères du mouton qui portent des boules d'eau, «à ne pas les donner aux chiens, car ils constituent le réservoir du parasite» et «ne pas les jeter avec les ordures ménagères». Pour lutter contre l'expansion de la maladie, il est également vivement conseillé d'observer les règles d'hygiène élémentaires, «en se lavant les mains avant les repas et après avoir caressé un chien», souligne le communiqué du ministère. Le kyste hydatique est une maladie, qui est symptomatique à son début. Il est souvent diagnostiqué tardivement, notamment après l'apparition des complications (apparition de kystes dans les organes), ce qui dès lors nécessite une intervention chirurgicale souvent lourde et difficile, quelle que soit la localisation de ce dernier dans l'organisme. Les spécialistes mettent l'accent sur la prévention, qui reste le seul moyen fiable pour lutter contre cette maladie. Selon le docteur Djamel Eddine Oulmane, spécialiste en communication à l'Insp, «il est indispensable de bien laver les aliments avant leur consommation, de respecter scrupuleusement l'hygiène des mains et des ustensiles utilisés en cuisine.