Photo : Nasser Hannachi De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
L'Orchestre symphonique national (OSN) et sa chorale ont donné le la, mercredi soir dernier, au Théâtre régional de Constantine (TRC), à la troisième édition du Festival international d'El Inchad qui se tient cette année sous le slogan «Algérie, ounchoudat el khouloud». Une ambiance de fête aux couleurs de Novembre a étrenné cette entame, en présence d'un public nombreux, dont des officiels et quelques anciens moudjahidine. Le maestro Rachid Saouli et le chef de chœur Aziz Hamouli ont puisé dans le répertoire «patriotique» algérien pour animer cette soirée inaugurale. «Ce n'est pas tout le temps qu'on voit cette formation. Il ne faut pas rater sa prestation», diront des mélomanes que nous avons abordés. L'hymne national retentit en prélude. Après une courte fantaisie du 7e tableau du 2e ballet algérien, la vocaliste Fella Belabed sera invitée par le maestro pour interpréter avec délicatesse et une voix délicate «Mohamed sala Allahou aalieh wa salem». La symphonie emmènera par la suite les présents au cœur de la musique et du chant patriotique avec des textes harmonieusement interprétés par la chorale. «Ya chahid el watan», «Alaïqi minni essalem», «Qalbi ya bladi» et «Ya Mohamed mabrouk âalik», une version arrangée par M. Saouli, sont des opus mémorables qui ont plongé l'assistance dans une ambiance où résonnait la gloire et la fierté nationale. A chaque finale, l'orchestre symphonique aura droit à un tonnerre d'applaudissements. L'ouverture de cette manifestation culturelle internationale vouée à El Inchad sera ainsi prédominée par la célébration de Novembre et l'évocation de l'histoire et du passé glorieux du pays. Pour rester toujours dans l'ambiance de la célébration dans la joie et la musique, «Aïd el karama» (paroles de Abdesslem Amine, musique de Hilmi Bakr) est interprétée par Nada El Rayhane, tandis que l'autre invitée de la soirée A. Benzina interprétera deux chansons, «Ya Chadli ya Belahcen» et «Ana lamdelel», deux airs qui feront bouger le public, dont un septuagénaire qui n'a pas pu résister et, faisant valser sa canne, s'illustrera avec de joyeux pas de danse. Rachid Saouli rappellera aux mélomanes «El hamdoulillah» du Cardinal El Anka, qui s'élève dans l'Odéon avec les voix de la chorale judicieusement superposées et syncopées. «Amine, Amine» de Othman Bali, arrangé par R. Kadem, «Houmet el majd» de Chérif Kortbi et «Carmina Burana» (adaptation des paroles de R. Kadem), seront les trois derniers morceaux de la soirée. La seconde journée du festival s'est poursuivie jeudi soir dernier, avec le passage de trois formations, «Anouar», de «Béchar, Arihane», de la Malaisie et Saïd Belkadi du Maroc, qui a produit un inchad revisité dans sa forme musicale en s'appuyant sur des arias andalous. Quant à la formation malaisienne, elle a subjugué les présents. S'accompagnant d'un orchestre moderne, avec batterie et clavier côtoyant des percussions traditionnelles, les quatre vocalistes de cette troupe, formée en 1996, excellent dans ce genre de chant interprété en arabe, français, anglais et Ourdou, une manière de chanter la paix dans les quatre coins du monde. Hier, le festival devait enchaîner avec la palestinienne Sana Moussa et la troupe «Raoudat el habib» de Constantine.