De notre envoyée spéciale à Mostaganem Badiaâ Amarni
C'était à 6 heures du matin, au niveau du port de pêche de Mostaganem, que le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a entamé sa visite dans cette wilaya côtière où il a, une fois de plus, écouté les professionnels du secteur entre autres les pêcheurs, les armateurs, et les opérateurs économiques. Cette façon de faire a pour objectif d'être au fait de la réalité du terrain pour essayer d'apporter les solutions adéquates. Pour ce faire, une feuille de route a été élaborée sur la base des préoccupations des professionnels rencontrés lors des sorties effectuées sur le terrain. Le moment est maintenant venu de voir traduire effectivement cette feuille de route sur le terrain et au niveau local, en prenant en compte les spécificités de chaque région. Cette feuille de route comporte, pour ainsi dire, la stratégie du secteur, intitulée «Ensemble vers une stratégie de pêche et de l'aquaculture intégrée et durable, Strat-E-Saïd». Deux axes majeurs sont à retenir dans cette stratégie, à savoir la finalisation du programme du Président et le lancement d'actions d'ajustement et d'organisation du secteur. La visite du ministre dans la wilaya de Mostaganem l'a mené dans différents points à savoir l'ancien port où des difficultés d'accostage ont été notamment relevées par les armateurs pêcheurs. Chose somme toute normale puisqu'il s'agit d'un port de commerce. Pour soulager ce dernier, un nouveau port de pêche et de plaisance a été réceptionné au niveau de la Salamandre et permettra de créer 1 000 postes d'emplois, et une production de 10 500 tonnes par an. La capacité globale de ce nouveau port est de 205 unités dont 85 de petits métiers, 33 chalutiers, 37 sardiniers, et 50 bateaux de plaisance. Le coût global de réalisation de cette infrastructure portuaire est de 3 milliards de dinars. Par ailleurs, la fiche technique et la maquette du projet de port de Stidia ont été présentées au ministre. D'une capacité de production totale de 30 000 tonnes annuellement, cette infrastructure donnera lieu à la création de 2 500 postes de travail. Cette même infrastructure permettra la création entre autres d'un pôle industriel spécialisé dans la réparation de bateaux de fort tonnage. Le coût de cette infrastructure estimé à 20 milliards de dinars a poussé M. Ferroukhi à demander une expertise. Le ministre a également inspecté une entreprise privée de fabrication de caisses en plastique, une unité d'exportation du poulpe et de la crevette et a procédé au lâcher de larves pour l'aquaculture au niveau d'une ferme agricole à Sidi Lakhdar. A l'issue de sa visite le ministre de la Pêche a déclaré qu'«il était temps de s'organiser et d'aller vers une concertation permanente au niveau local pour mettre un terme aux difficultés.» Interrogé sur l'évaluation des ressources halieutiques, le premier responsable du secteur fera savoir qu'une autre opération sera entamée dans ce sens, dans les prochaines semaines, pour permettre une exploitation rationnelle de nos ressources.