De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Après maintes réclamations auprès de leur employeur, près de 400 travailleurs de la société chinoise CITIRC qui réalise le tronçon de l'autoroute Est-Ouest entre Al Adjiba et la frontière de Bordj Bou Arréridj sur une distance de 16 km ont fermé hier le siège de cette société pour protester contre la dégradation des conditions de travail sur les chantiers et des rapports qui lient ces derniers aux responsables de cette société, notamment l'absence d'eau potable et le manque de transport, en fin de journée, pour les travailleurs. D'un autre côté, les protestataire ont indiqué que les salaires sont versés tardivement et non conformes aux dispositions des contrats les liant à l'employeur. Car, au lieu des 15 000 DA, calculés à la base du nombre de jours de travail effectif, qui devaient être perçus, des travailleurs perçoivent moins, ce qui ne correspond pas aux règles du travail. D'autre part, alors que les protestataires persistent dans leur revendication et prévoient d'autres actions, le maire de la commune d'Ahnif située à 40 km à l'est de Bouira où la base de vie de cette société est implantée, qui a été contacté par la presse, est resté injoignable durant toute la journée. Notons, enfin, que la wilaya de Bouira n'en est pas à sa première contestation de ce type, par rapport à la dégradation des relations de travailleurs entre les ouvriers recrutés localement et les sociétés étrangères basées dans la wilaya. Ces dernières, désignées pour la réalisation des différents projets, préfèrent le gain au détriment des droits des travailleurs et, au même moment, il semblerait que les responsables des pouvoirs publics chargés de veiller au respect des règles du travail, s'accommodent de cet état de fait.