Plus de 493 dossiers d'investissements validés à Constantine pour l'année en cours

Elle tente de ranimer son tissu économique pour rattraper son retard

Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

La commission locale pour le développement de l'investissement a étudié 650 dossiers parmi les 697 déposés et approuvé 493 propositions. Un pourcentage jugé aux normes, de l'avis des responsables en charge du secteur de l'industrie, de la petite et moyenne entreprise et de l'investissement. Les procédures de ratification des projets d'investissements ont été accélérées, depuis douze mois, pour atteindre un taux d'implication des investisseurs jugé appréciable et demeurant aux normes requises, répondant aux aspirations de la troisième ville du pays. Ainsi le développement du tissu industriel devra s'étendre, car à Constantine les responsables du secteur annoncent positif, le constat global de l'année en cours. Sur les 697 dossiers déposés, prés de la commission locale pour la promotion de l'investissement et la régulation du foncier, 650 ont été étudiés et 493 validés. Ce qui conforte l'action de la tutelle locale, la direction de l'industrie de la PME et de la promotion de l'investissement. Celle-ci affiche un satisfecit pour 2012, puisque la fourchette des dossiers déposés et approuvés a connu une hausse sensible contrairement à la période antérieure à 2008, où le marqueur économique affichait un faible taux, ne reflétant presque en rien l'activité industrielle sous toutes ses formes dans cette wilaya, à l'exception des trois créneaux prédominants (mécanique,pharmaceutique et agroalimentaire). «Les pouvoirs publics ont surclassé les latences ayant prévalu jusqu'en 2008.La révision du foncier, et l'entrée des dispositifs relatifs à l'investissement, aura boosté le secteur de l'économie», a souligné M. Bounah, nouveau directeur de la PME et de la promotion des investissements à Constantine avant d'ajouter : «76% des dossiers sont valables et verront donc leurs souscripteurs entrer dans le vif du sujet, en allant chercher des fonds auprès des banques pour concrétiser leur plans», puisque les services de l'investissement ont achevé leur mission en tant qu' «accompagnateurs en matière de traitement des dossiers, du foncier économique, du permis de construire et ce en collaboration avec l'Andi qui détaille l'allègement du fisc et notamment, la concession de gré à gré avec une redevance de location annuelle des assiettes foncières». Les secteurs visés par les nouvelles tendances toucheront diverses activités (services, hôtelleries, maintenance,…) visant à créer un équilibre dans la région par rapport aux industries ou productions en exercice. Par ailleurs, une innovation a été paraphée par le biais des autorités locales en plus des investissements susmentionnés. Il s'agit d'impliquer des opérateurs privés de l'immobilier pour la réalisation de 54 545 logements afin d'étoffer le parc immobilier toujours «avide» à Constantine. En définitive, après un passage à vide qui aura vu une désertification absolue des perspectives dans le secteur de l'économie locale, en raison des conditions peu persuasives à l'investissement et aux «divers copinages», à l'exception des traditionnels vecteurs en roue libre, tels que la mécanique, le pharmaceutique et l'agroalimentaire, les dernières mesures interministérielles ont adouci la bureaucratie et le foncier, avec une toile de fond fort «prometteuse» celle du soutien des banques publiques qui devront entrer en action incessamment avec cette dernière mesure «incitative et souple» de M. Sellal. Constantine devrait en profiter pour sortir du ghetto de son économie restreinte, demeurée confinée dans les calepins depuis des années. Avec les objectifs et directives de M. Chérif Rahmani, ministre du secteur, l'éventail industriel local doit assurément connaître un essor important. D'autant que le gestionnaire aura clairement signifié sa stratégie, contre tout éventuel blocage dans la répartition du foncier industriel. Il a même ordonné les walis à en établir une banque de données pour recadrer les potentialités. Pour Constantine, qui accuse un énorme retard dans la diversification de sa cartographie industrielle, 2012 s'annonce une première étape administrative franchie avec succès.