Photo : Sahel Par Amir Lazaref La majorité des terrains de proximité réalisés dans les différentes villes algériennes sont dans un état de dégradation lamentable. A cela, s'ajoute le vol de matériels et équipement sportifs, même les clôtures n'ont pas été épargnées, elles ont disparues à leur tour. Les terrains abandonnés ou dégradés, on en trouve partout, dans presque tous les quartiers populaires. Les infrastructures de proximité, gérées en grande partie par la direction de la jeunesse et des sports et des loisirs (Djsl) de wilaya, sont souvent abandonnées. Complaisance, laisser-aller, bureaucratie, autant de problèmes qui bloquent ce secteur de la jeunesse à Alger, miné par le népotisme, le clientélisme, le favoritisme et la gabegie dont aucun jeune ne tire profit. Cet état de fait a incité les jeunes à s'organiser en association dans leur quartier pour demander aux APC d'assurer la maintenance de ces infrastructures, réalisées à coups de millions de dinars. Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) par le biais de son premier responsable, Mohamed Tahmi, n'a pas tardé à réagir. Et c'est ainsi que lors de ses visites dans les différentes villes algériennes, il a fait le point sur toutes ces infrastructures à l'abandon et la réalisation d'autres terrains de proximité. S'inscrivant dans le cadre de la redynamisation de ce secteur dans les wilayas qui reste bien en deçà des espérances, où beaucoup reste à faire ou à relancer, le nouveau patron du MJS a lancé de nouveaux projets pour pallier à ces manques. Des sommes colossales ont été injectées dans le secteur mais pas là où il faut, sinon comment expliquer qu'à ce jour les multitudes de stades de proximité et de quartier restent à l'état initial sans aucun entretien ni modernisation, alors qu'on n'a pas lésiné pour construire des petits stades de tennis qui ont vite été transformés en dépotoir ou en lieu de débauche. Le ministre a tenu compte de toutes les insuffisances des wilayas. Pour cela, 25 centres sportifs de proximité ouvriront leurs portes au cours des prochains mois. Des espaces intégrés pourvus d'un minimum d'équipements, avec un terrain omnisports ou une piscine comme infrastructure de base. Des études techniques pour la réalisation de trois Centres sportifs de proximité et de loisirs (Cspl) à Ouled Fayet, Mohammadia et Draria, viennent d'être lancées par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger. «Nous avons officiellement lancé les études pour la réalisation de trois Cspl dans les communes d'Ouled Fayet, Mohammadia et Draria en vue de renforcer les structures existantes dans la wilaya d'Alger», a déclaré Hakim Mokhtari. Le responsable du service de l'investissement à la DJS a fait savoir que ces centres sportifs de proximité seront réalisés selon des techniques et normes de construction nouvellement acquises par la wilaya d'Alger. «Nous avons opté pour ce genre de construction pour optimiser l'espace de terrain, centrer les disciplines, minimiser les coûts et familiariser les disciplines sportives», a ajouté M. Mokhtari. Dans le même contexte, dix terrains de football vont être engazonnés (gazon synthétique). «Nous avons déjà choisi les sociétés chargées de l'engazonnement des terrains de Birtouta, Kherraïssia, Mahelma, Souidania, Aïn Taya, Douéra, Sidi Moussa, Heraoua, Ouled Chebel et enfin Bordj El Bahri», a-t-il dit. Les études techniques pour la réalisation de la piscine olympique de Baraki et des piscines semi-olympiques de Souidania et de Tassala El Merdja seront lancées prochainement. Une enveloppe de 261 millions de dinars a été dégagée par la wilaya pour la réalisation d'infrastructures de proximité dans des communes de la périphérie (Birtouta, Bouzaréah et Draria).
Plusieurs centres éparpillés sur tout le territoire national seront construits à l'horizon 2016 Quatre (4) nouveaux complexes sportifs de proximité (CSP) sont en cours de réalisation ou en voie de lancement à Annaba, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Ces infrastructures sont destinées à «contribuer à l'amélioration de la prise en charge des attentes des jeunes dans le domaine de la pratique sportive de proximité». La réalisation de 9 terrains, 5 piscines de proximité (dont une en voie d'achèvement dans la commune de Sidi-Amar, 2 salles omnisports de 500 places chacune, 5 salles polyvalentes, 6 salles spécialisées et 2 terrains de football figurent parmi les projets retenus dans ce plan d'investissements publics au bénéfice du secteur de la jeunesse et des sports de la ville du jujubier. Et si l'on en croit le plan d'ensemble du ministère, plusieurs centres éparpillés sur tout le territoire national seront construits à l'horizon 2016. Ces centres se veulent des espaces intégrés pourvus d'un minimum d'équipements, avec un terrain omnisports ou une piscine comme infrastructure de base. Les jeunes ne seront pas servis de la même manière, car certains quartiers seront dotés de toutes les infrastructures nécessaires, d'autres moins, car tout dépend de la situation géographique (urbaine, périurbaine ou rurale). Il va sans dire que le budget que nécessite la construction d'un Cspl est fonction de sa superficie, de la qualité de ses installations et de l'importance de ses équipements. Les 25 centres lancés en 2012 et qui ouvriront leurs portes cette année, appartiennent tous au type B, l'enveloppe budgétaire de chacun varie selon le terrain d'implantation. Quelques questions s'imposent cependant : sur quels terrains le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) va-t-il construire ces infrastructures à l'horizon 2016 ? Qui utilisera ces terrains ? Qui va gérer ces centres ? Le ministère lui-même, ces indéboulonnables vieux cadres ? En ce qui concerne les terrains, le MJS sera associé aux collectivités locales. Ces dernières disposent en effet d'assiettes foncières non négligeables. Pourquoi ne pas en faire profiter un ministère qui en a vraiment besoin pour encadrer les 20 millions de jeunes en Algérie ? Des quartiers et des villes sans infrastructures sportives ne seront que misère et désolation pour une jeunesse qui ne trouve pas où s'exprimer. Ce genre d'installations n'est-il pas dans tous les pays du monde du ressort des collectivités locales ?