Photo : M. Hacène Par Abdelghani Aïchoun Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Mohamed Raouraoua, a annoncé, hier au Centre technique national (CTN) de football de Sidi Moussa, à Alger, qu'il se présentera pour un autre mandat aux élections de l'instance footballistique, prévues au mois de mars prochain. Faisant le bilan de ce qui a été réalisé durant l'actuel mandat (2009-2013), celui-ci a affirmé que si, dans un premier temps, il a pensé se retirer des affaires de la FAF, l'insistance de son entourage pour rester l'en a dissuadé. Rappelons que la période de dépôt des candidatures a débuté le 1er décembre dernier et durera jusqu'au 7 février. Raouraoua a indiqué qu'une seule personnalité a retiré les documents y afférents et que, jusque-là, aucune candidature n'a été déposée. Pour lui, le fait que certains aient déclaré qu'ils attendront la position du président de la FAF pour se prononcer est une marque de «respect». «Je considère que ceux qui ont dit qu'ils attendront jusqu'à ce que je me prononce et que si jamais je me présente ils ne se porteront pas candidats est une sorte de reconnaissance par rapport à ce que j'ai réalisé jusque-là», a-t-il déclaré. L'homme fort du football algérien s'est exprimé, par ailleurs, sur les propos tenus par l'ancienne gloire Rabah Madjer, concernant les conditions d'éligibilité qu'il a qualifiées de manœuvres dissuasives. Raouraoua a affirmé, à cet effet, que «personnellement» il «souhaitait» la candidature de Madjer. Néanmoins, affirme-t-il, «les conditions d'éligibilité ont été fixées par la loi», avant d'ajouter, «sinon, celui qui ne connaît pas les statuts de la FAF n'a qu'à aller ailleurs faire autre chose». A propos d'une probable candidature à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), notamment en 2017, puisque pour 2013 Issa Hayatou est le seul candidat, Raouraoua, qui n'a pas nié son ambition d'arriver un jour à ce poste, a indiqué que tant que Hayatou est là il ne se présenterait pas face à lui. Le président de la FAF est revenu, à ce sujet, sur la nature des rapports de confiance et même d'amitié qu'il y a entre eux. En d'autres termes, si le Camerounais ne se présente pas en 2017, ça sera une autre histoire. Raouraoua est revenu donc durant cette conférence de presse, tenue au CTN de Sidi Moussa, l'une de ses fiertés en termes de réalisation, sur le bilan de l'actuel mandat. Ainsi, ce centre technique, qui s'étend sur une superficie de 4,8 hectares, est l'un des acquis sur lesquelles revient sans cesse le patron de l'instance fédérale. Après un premier accord avec le MJS, qui a accordé à la FAF une concession sur le centre d'une durée de cinq ans, le délai a été allongé finalement jusqu'en 2022. Par ailleurs, Raouraoua a rappelé que le principal objectif qu'il avait tracé en 2009 lors de son élection, à savoir arriver à une autonomie de la FAF, a été atteint. «Entre 2009 et 2013, nous n'avons pas dépensé un centime du budget de l'Etat», a-t-il affirmé. il a évoqué également d'autres dossiers comme la professionnalisation du football national, l'organisation des différentes ligues, l'acquisition définitive par ces dernières des sièges, la formation des arbitres et des techniciens et la construction d'un hôtel haut standing à Dely Brahim, entre autres. En somme, pour le président de la FAF, ce qui a été réalisé jusque-là est assez positif même si, au vu de son discours, beaucoup choses restent à faire. «Nous sommes au début de la mise en place d'une politique de développement technique du football national, qui n'existait pas auparavant», a-t-il déclaré. Et pour ce, il faut énormément de moyens, notamment financiers. Raouraoua a révélé, à cet effet, que le budget de fonctionnement de la FAF tourne autour de 2 milliards de dinars, alors que la subvention ministérielle annuelle est d'environ 350 millions de dinars.