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Lancement des préparatifs de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» Société civile et secteurs concernés sont invités à apporter leur pierre à l'édifice
La ville des ponts suspendus, Constantine, a été officiellement choisie, dimanche dernier à Tunis, par l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alesco), comme la «Capitale de la culture arabe pour l'année 2015». Le ministre algérien de l'Education, Abdellatif Baba Ahmed, présent lors de cette nomination, a vivement remercié les délégations ministérielles arabes ayant pris part à cette 21e session de l'Alesco, et avait déclaré que «l'Algérie s'honore du choix de la conférence de l'Alecso qui inscrit la ville de Constantine, berceau du savoir et des érudits, dont le pionnier de la pensée réformiste, Cheikh Abdelhamid Ben Badis, capitale de la culture arabe pour 2015», rapporte l'APS. Le ministre algérien de l'Education a également promis que la manifestation de Constantine sera «une station des plus réussies», soulignons que l'Algérie a déjà à son actif l'organisation de deux grands événements culturels similaires, «Alger, capitale de la culture arabe 2007» et «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Dès l'officialisation de cette annonce, les préparatifs préliminaires de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» ont commencé par des contacts avec la société civile et les secteurs concernés, a indiqué, mercredi dernier, le directeur de l'Office des établissements de jeunes (Odej) Mohamed Almi, à l'APS. Il a ajouté, dans ce contexte, que l'antique Cirta, ancienne capitale du royaume Numide, possède tous les atouts pour être à la hauteur de la confiance placée en elle par l'Organisation arabe pour la culture et les sciences (Alesco) lors des travaux de sa 21e session, samedi dernier à Tunis. Selon le même responsable, le choix porté sur la ville d'Abdelhamid Ben Badis par l'Alesco «honore l'Algérie et particulièrement Constantine, ville trois fois millénaire, terre de contrastes et berceau de plusieurs civilisations». Constantine, ville algérienne millénaire, qui doit son nom à l'empereur Romain Constantin 1er qui l'a reconstruite en 313, est depuis l'antiquité un véritable bastion de l'identité et de la culture algériennes, à travers les différentes strates civilisationnelles qui ont marqué l'antique Cirta. Elevée au rang de capitale de l'antique Numidie, édifiée par le célèbre roi amazigh Massinissa, dont le tombeau est situé à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, Constantine est aussi une véritable vitrine de la culture algérienne, qui a donné naissance à de grands noms qui ont marqué l'histoire de l'Algérie tant sur le plan religieux, littéraire, culturel qu'artistique. Si au niveau national, Abdelhamid Ben Badis reste la figure emblématique de la ville, d'autres personnalités ont marqué de leur empreinte l'histoire de Constantine. A l'instar de Massinissa, premier roi de la Numidie unifiée, Marcus Cornelius Fronto, orateur célèbre et précepteur de l'empereur Marc Aurèle, sans oublier Salah Bey et Hadj Ahmed Bey et les penseurs musulmans, Malek Bennabi et Fodil El Ouartlinani. Citons également les célèbres écrivains qui ont révolutionné la littérature algérienne, en particulier, et universelle, en général, Malek Haddad et Kateb Yacine. Il y a également Abdelkader Chanderli, premier cinéaste algérien à avoir filmé dans les maquis du FLN, et bien d'autres artistes à l'instar d'El hadj Mohamed Tahar Fergani, Chafia Boudraâ ou Hadj Smaïn Mohamed El Hadj, comédien, metteur en scène et ancien directeur du Théâtre régional de Constantine. En plus de ses monuments et sites historiques, véritable faire valoir de notre patrimoine national, la ville de Constantine détient également un savoir-faire dans de multiples domaines transmis de génération en génération, reflet d'un véritable patrimoine immatérielle, à l'instar de la dinanderie, de la distillation des eaux florales et aussi de la fameuse confiserie séculaire «Eldjouzia». Depuis quelques années, Constantine est devenue également un rendez-vous incontournable pour les amoureux de sonorités plus modernes, du Jazz et de la world Music, à travers le Festival Dima Djazz, qui accueille chaque année les grands noms de ce style au niveau international. C'est autant d'atouts culturels et civilisationnels qui ont certainement jouer en faveur de la sélection de l'antique capitale Numide, pour abriter la manifestation de la culture arabe. S. A.