En dix ans, de 2001 à 2011 le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Inde s'est considérablement accru passant de 55 millions de dollars en 2001 à 3,4 milliards de dollars en 2011. En dépit de cette évolution, les relations économiques algéro-indiennes n'ont pas atteint le niveau souhaité par les deux pays. Le chef de la division attractivité de l'investissement au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Aït Ramdane Ahmed a d'ailleurs relevé ce point, jugeant nécessaire de passer à un autre niveau dans les relations économiques pour sortir du cadre des échanges commerciaux et nouer des partenariats. Un sujet longuement débattu lors du forum qui a réuni, hier à Alger, une cinquantaine de chefs d'entreprises algériennes et une vingtaine d'opérateurs indiens. Ce rendez-vous économique considéré comme une véritable plateforme d'échanges a donné l'occasion aux deux parties de discuter justement sur les opportunités d'investissements en Algérie. Des opportunités jugées importantes et nombreuses dans un marché prometteur où des avancées notables ont été enregistrées dans le climat interne des affaires, selon le chef de la délégation indienne, M.K.S. Mani. «Les efforts fournis par les autorités algériennes pour améliorer l'attractivité du pays sont à saluer. Des avancées notables ont, même, été enregistrées», a-t-il déclaré en marge de cette rencontre d'affaires. Et de souligner la volonté de son pays de renforcer ses liens économiques avec l'Algérie. La disponibilité des hommes d'affaires indiens à saisir les opportunités qu'offre l'Algérie pour nouer des relations d'affaires dans tous les secteurs d'activités a été clairement affichée hier. «Nous sommes disposés à étudier toutes les opportunités de partenariat et d'investissement dans différents secteurs», a avancé M. Mani, plaidant pour une «relation mutuellement bénéfique» aux deux pays. «Il s'agit pour nous, de mieux comprendre l'environnement des affaires, et de mieux connaître les attentes des Algériens pour nouer des liens d'affaires et sceller des relations de partenariat», a expliqué le chef de la délégation indienne. Pour sa part, le représentant du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Aït Ramdane a fait savoir que l'Algérie cherchait à tirer profit du savoir-faire et de la technologie de pointe des Indiens pour moderniser l'économie nationale. Ce besoin se fait beaucoup plus ressentir notamment dans les secteurs de l'industrie pharmaceutique. «Les Indiens sont très intéressés par le marché algérien. Cette rencontre nous permettra de connaître le potentiel indien dans certains domaines qui intéressent particulièrement l'Algérie tel que le médicament, le bâtiment ... », a-t-il indiqué. Pour faire baisser la facture d'importations du médicament, l'Algérie mise sur les partenariats avec des entreprises issues de pays connus pour leur développement dans l'industrie pharmaceutique.