«La volonté politique pour faire évoluer le sport en Algérie existe, c'est pour cela que nous avions jugé utile d'organiser cet événement», a déclaré, hier, Rachid Hessas, responsable de RH International Communication, à l'ouverture des premières journées internationales sur le marketing sportif, qui ont eu lieu à l'hôtel Aurassi et auxquelles ont participé plusieurs spécialistes algériens et français. L'objectif de ce séminaire, parrainé par le Comité olympique algérien (COA), et qui se poursuivra aujourd'hui, est «de présenter le marketing sportif en mettant en exergue son adaptation socio-économique au contexte algérien». Dans le même ordre d'idées, le président du COA, Mustapha Berraf, a indiqué que «le sport est devenu un puissant vecteur de communication et, de ce fait, dirigeants sportifs et d'entreprise doivent inclure dans leur structure et leur stratégie la notion de marketing». Pour le reste, d'une manière générale, les intervenants se sont focalisés sur la jonction entre l'argent ou le financement et le sport. Une donne incontournable aujourd'hui puisque les disciplines sportives ne peuvent se développer qu'à travers le sponsoring et que l'image du sport est devenue désormais un produit qui se vend très cher. A ce propos, Stéphane Devergies, directeur commercial du pôle sport de TF1–Publicité, a axé son intervention sur la nécessité de tenter de «ramasser» le plus de recettes publicitaires afin de faire face à «l'inflation grandissante des droits de retransmission des grands événements sportifs». Il donnera comme exemple le chiffre concernant les droits des Coupes du monde 2010 et 2014 acquis par TF1, pour diffusion en France, à auteur de 250 millions d'euros. L'orateur a signalé que dans ce genre d'affaire, la rentabilité souvent n'est pas évidente. «On essaye de se rapprocher le plus possible du prix d'achat», a-t-il ajouté. Un «sacrifice» qui s'explique, indique-t-il, par le fait que les matches de football sont devenus les rendez-vous qui enregistrent les plus grands taux d'audience. Concernant l'Algérie, Benyoucef Ouadia, ancien responsable des sports à la télévision algérienne, a déclaré que le secteur sportif, footballistique en particulier, n'est pas organisé, même si beaucoup d'argent circule dans le football national et cela est perceptible, selon lui, au vu des grosses sommes d'argent déboursées au début de chaque saison pour le recrutement. Il dira que des maillots de footballeurs algériens se vendent dans des magasins sans qu'aucun dividende ne soit touché par ces mêmes joueurs ou leur club. En tout cas, tout le monde s'est mis d'accord pour dire que cette notion de marketing sportif est nouvelle en Algérie et que le secteur sportif est, en quelque sorte, encore amateur. A noter, en dernier lieu, que seuls deux présidents de club, Saïd Allik (USMA) et Kheireddine Zetchi (PAC), ont assisté à ce séminaire. A. A.