Photo : M. Hacène Par Amirouche Yazid Décédé dimanche à l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja, Abderrezak Bouhara, a été inhumé dans l'après-midi d'hier au cimetière d'El Alia, en présence de nombreuses personnalités politiques et militaires venues lui rendre hommage. Mort à l'âge de 79 ans, le natif de Collo laisse derrière lui une carrière des plus riches aussi bien dans les rangs de l'ALN, puis ANP qu'au sein du parti du Front de libération nationale dont il était membre du comité central jusqu'au dernier jour de sa vie. Un parti qu'il laissera orphelin d'une solution dans le sens où c'était lui qu'on présentait comme nouveau secrétaire général d'un parti en proie à une crise aiguë. Au sein d'un FLN livré à des clans inconciliables, seul le nom d'Abderrezak Bouhara constituait une solution à cette crise. Aux funérailles d'Abderrezak Bouhara, le comité central était fortement présent. Parmi les personnalités politiques et militaires présentes, on peut citer le Premier ministre Abdelmalek Sellal accompagné de quelques uns des ministres. Parmi les personnalités militaires, il y a eu Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'ANP et de Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense. D'anciens chefs du gouvernement étaient aussi au rendez-vous. Il s'agit de Mokdad Sifi, Mouloud Hamrouche, Ali Benflis et d'Abdelaziz Belkhadem récemment évincé du poste de secrétaire général du FLN et que le défunt Bouhara devait être le successeur. Pourtant, les candidats à ce poste ne manquaient pas. Mais dans les couloirs du FLN, il n'y avait que Bouhara qui faisait consensus. Il ne restait que mettre les formes pour l'introniser secrétaire général avec la lourde mission de ressouder les rangs d'un appareil du pouvoir décapité. Sa mort priva le FLN de la seule solution la plus consensuelle.Dans l'oraison funèbre lue par Abdelghani El Okbi, ancien ministre et ami du défunt, une bonne partie a été dédiée aux qualités du défunt et son engagement pour l'Algérie. En tant que militaire, feu Abderrezak Bouhara était un officier supérieur de l'Armée de libération nationale (ALN) et de l'Armée nationale populaire (ANP). Il quitta l'institution militaire avec le grade de lieutenant colonel en 1977. Dans sa carrière de gradé de l'armée algérienne, il a eu à diriger le commandement de la brigade de l'ANP qui était en mission à Suez au Moyen-Orient en 1967 pour participer à la guerre qui opposa les pays arabes à Israël. En tant qu'homme politique, il a occupé le poste de ministre de la Santé durant la période 1979-1982.