Une quinzaine de films algériens seront projetés du 7 au 12 mars prochain à New York, à l'occasion d'un Festival du cinéma algérien, organisé par l'Institute of african american affairs (département des études afro-américaines), de l'Université de New York, en partenariat avec le Festival du film africain de New York et l'ambassade d'Algérie à Washington, rapporte l'APS. Le festival prévoit une programmation représentative de plus de 50 ans de production cinématographique algérienne. C'est dans cet esprit que le bal des projections sera ouvert par Le hublot, court métrage d'un jeune cinéaste, Anis Djaâd, suivra Chronique des années de braise, long métrage d'un doyen du cinéma algérien, Mohamed Lakhdar Hamina, et Palme d'or 1975 du Festival de Cannes. Selon les organisateurs, ce festival sera également marqué par une rencontre sur le thème «Algérie : 55 ans de production cinématographique», qui sera animée le critique culturel malien Manthias Diawara, de l'Université de New York, et Ahmed Bédjaoui. Par ailleurs, un film documentaire sur l'Etat algérien en 1963, tiré des archives russes, intitulé The birth of the republic (La naissance d'une République) sera également projeté au côté de Africa is back (l'Afrique est de retour), de Chergui Kharroubi et Salem Brahimi, retraçant les meilleurs moments du 2e Festival culturel panafricain d'Alger en 2009. Les jeunes cinéastes algériens seront aussi représentés lors de cette manifestation avec la projection des courts métrages El Djazira (l'Ile), d'Amine Sidi Boumediène, classé meilleur film du monde arabe au Festival du film d'Abu Dhabi, et Garagouz de Abdennour Zahzah, Poulain d'or au 22e Fespaco. Plusieurs longs métrages de fiction seront aussi projetés à l'exemple de Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, Mascarades de Lyes Salem, Automne octobre à Alger, de Malik Lakhdar Hamina, ainsi que Délice Paloma de Nadir Mokhnèche. Pour rappel, le court métrage du journaliste et cinéaste Anis Djâad, Le hublot, a été lauréat du prix du meilleur scénario au concours national de l'association «A nous les écrans», en 2012, et remporté le Grand prix du scénario pour au JCA (Journées cinématographiques d'Alger). Ce court métrage aborde avec des techniques de son et de lumière le mal-vivre de la jeunesse algérienne à travers l'histoire de deux jeunes Algériens, Adel et Walid, interprétés par Mehdi Ramdani et Amine Mentseur, à l'avenir incertain. Pour fuir la dure réalité du quotidien, marqué par le chômage et le manque de moyens, ils survivent en s'accrochant à leurs rêves et en contemplant la mer depuis la terrasse d'un immeuble délabré. Walid est en contact avec une émigrée à travers Internet, et voit une solution à tous ses problèmes (chômage, dettes, ennuis) se profiler. Mais la vie leur joue encore des tours et les rêves se brisent en milles éclats contre le mur de l'indifférence et de la fatalité. Fatalement, le refuge, cette terrasse, véritable hublot vers un eldorado fantasmé, devient le tremplin final vers l'éternel sommeil par un tragique saut dans le vide. S. A.