Photo : S. Zoheir Par Amirouche Yazid Alger et Sofia comptent donner une nouvelle dynamique à leurs échanges commerciaux. Estimés à 92 millions de dollars durant les neuf premiers mois de l'année 2012 - ils étaient à 143 millions de dollars pour l'exercice 2011-, les deux parties semblent se dire qu'il y a possibilité de réaliser mieux. C'est visiblement dans cette perspective que le ministre Bulgare des Affaires étrangères, Nikolay Mladenov, effectue depuis hier une visite de travail en Algérie. A la tête d'une délégation d'hommes d'affaires, le chef de la diplomatie bulgare s'est réuni avec son homologue algérien, Mourad Medelci, dans le cadre de la 19e Session de la commission mixte algéro-bulgare. Le ministre algérien des Affaires étrangères a déclaré au cours du bref point de presse animé en compagnie de son invité que «la rencontre d'aujourd'hui a permis de relancer la coopération entre l'Algérie et la Bulgarie dont les relations et l'amitié remontent à la période d'avant l'indépendance». Les deux ministres ont ainsi procédé, à l'occasion de ce rendez-vous, à la ratification de plusieurs accords visant à une relance qui n'exclurait aucun secteur. Et si la présente rencontre a servi la relance de la coopération algéro-bulgare, il est attendu à ce que cette volonté de «faire mieux» soit mise en œuvre à l'occasion de la tenue de la 20e Session de la commission mixte annoncée pour le second semestre 2013. Pour le ministre bulgare, il y a comme une nécessité que les relations bilatérales soient renforcées. Les deux ministres ont indiqué que l'énergie et le bâtiment sont les secteurs dans lesquels il faudrait renforcer considérablement la coopération. Nikolay Mladenov précise cependant que «la coopération dans les domaines de la culture et de l'éducation, méritait aussi d'être consolidée». Il ajoutera que «la 20e Session de la commission mixte verra la finalisation de beaucoup d'accords». Ce que confirmera Medelci en annonçant d'autres secteurs qui feront l'objet de discussions en vue d'accords de partenariat. Medelci a parlé, entre autres, de la santé et de la formation. Concernant les dossiers politiques évoqués, les conférenciers soulignent avoir procédé à un échange des points de vue «sur les questions politiques d'intérêt commun aux niveaux régional et international, notamment celles relatives aux derniers développements dans la région du Sahel et au Moyen-Orient». A. Y.
Mali : La solution définitive ne peut être que politique Même si la guerre sous direction française et en cours au Mali, le gouvernement algérien n'abandonne pas son approche pour une solution politique. C'est ce qu'a soutenu, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères. «La crise malienne ne peut être définitivement résolue qu'à travers une solution politique», a-t-il déclaré i lors d'un point de presse conjoint qu'il a animé à Djenane El Mithaq avec son homologue bulgare, M. Nickolay Mladenov. Mourad Medelci précise que «la crise malienne ne peut être définitivement résolue qu'à travers une solution politique, même si cette solution peut s'accommoder d'un séquentiel sécuritaire et militaire que nous observons aujourd'hui». Dans son explication, Medelci a défendu la nécessité de laisser les Maliens décider de la solution à apporter à la crise que traverse le pays. Pour le ministre des AE, «la solution politique est peut-être moins visible et moins audible que la solution militaire, mais elle n'est pas plus facile. Mais ne nous trompons pas, c'est la solution politique qui finira par ouvrir la voie à la paix et au développement dans ce pays». S'appuyant sur la résolution onusienne 2085, Medelci rappelle, dans ce sens, la position de l'Union africaine, pour qui «la crise politique est plus importante que la crise sécuritaire».