Depuis sa reprise, en 2011, le Tour d'Algérie de cyclisme va entamer demain sa troisième édition. Depuis sa création, en 1949, celui-ci est donc à sa 20e édition au total. Inscrit désormais dans le calendrier de l'UCI (Union cycliste international), il constitue l'une des étapes de l' «Africa Tour». Bien évidemment, l'événement en lui-même est considéré par les spécialistes comme l'un des rendez-vous les plus importants du sport national. Quoi qu'il ait connu beaucoup de problèmes, avec une multitude d'éditions annulées ou carrément abandonnées quelques fois durant certaines années, le Tour d'Algérie de cyclisme reste, néanmoins, un événement sportif très attendu par son public. En plus du fait que le cyclisme a, de tous temps, été un sport assez bien apprécié par les Algériens, l'histoire de ce Tour l'a rendu encore plus intéressant pour les amoureux des deux roues. En effet, le Tour d'Algérie de cyclisme a été lancée en 1949 du temps du colonialisme. Pour dire que l'événement fait partie de l'histoire de l'Algérie. A ce moment là, bien sur, il y avait peu d'Algériens qui pratiquaient le sport. Le Tour était animé principalement par des Européens. Durant cette première édition, les coureurs devaient parcourir près de 3 000 kilomètres scindés en 19 étapes. C'est un Belge, Hilaire Couvreur en l'occurrence, qui a remporté cette première édition, avant qu'il ne réédite l'exploit, lors de l'édition qui a suivie. Mais malgré l'occupation coloniale, un algérien a pu s'illustrer. Il s'agit d'Ahmed Kebaili, qui a réussi à remporter une étape lors de l'édition de 1951, alors que le Tour était rebaptisé Tour de l'Afrique du Nord. Celui-ci a pu terminer à la 9e place au classement général. Kebaili a été contraint par la suite de mettre un terme à sa carrière en 1955 après avoir été emprisonné en raison de son engagement dans la lutte pour l'indépendance du pays. Cette première version du Tour d'Algérie se termine en 1953 avec l'organisation de la dernière édition par les autorités coloniales. A partir de 1954, l'année du déclenchement de la Guerre de libération nationale, la France coloniale ne pouvait plus organiser des événements sportifs d'envergures.
1970, l'Algérie reprend le Tour Passées les premières années d'indépendance, le Tour d'Algérie, version nationale, est revenu en 1970 sur initiative de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC). Parmi les responsables de cette dernière, on trouve bien évidemment Ahmed Kebaili. Ce dernier, qui a vécu les sensations de ce Tour, des années auparavant, et d'autres courses également comme le Tour de France, auquel il a participé, a tout fait pour le relancer. C'est un projet qui lui tenait à cœur. En somme, la nouvelle version de l'événement, est un Tour amateur, dont seule une partie est enregistrée dans le calendrier de l'UCI. La distance est de près de 2 000 kilomètres. Les participants se comptent beaucoup plus parmi les pays du bloc de l'Est, Union soviétique en tête. Le meilleur score d'un cycliste algérien, lors de ce premier tour, est Tahar Zaaf, qui a terminé 7e. La course est dominée par les Polonais et Soviétiques. Son coéquipier, Hamid Hamza, réalise un meilleur score lors de l'édition qui a suivi en terminant 5e. Une seconde édition qui a vu la distance raccourcit de près de 500 kilomètres. Durant cette période, les organisateurs ont tenus à ce que le tracé soit changé à chaque fois afin de faire connaître le maximum de régions algériennes, étant donné que le Tour sert aussi à ça. Par exemple, lors de l'édition de 1972, le Tour a débuté à Alger, avant de rallier l'Est du pays, puis l'Ouest ensuite, et de revenir vers la capitale à la fin. L'année, suivante, l'événement a débuté à l'Ouest, à Oran plus précisément, avant de rallier l'Est et de se terminer à Alger. Même s'il y a quelques villes qui reviennent souvent, à chaque fois les organisateurs faisaient en sorte pour que le Tour passe par de nouvelles villes. En 1975, le Tour d'Algérie a commencé à Blida. Il s'est dirigé par la suite à l'Ouest du pays, puis à l'Est avant de se terminer à Alger. C'était la dernière édition - en 1974 il n'y a pas eu de course également - puisque le Tour s'arrêta encore une fois pour plusieurs années aussi. Une parenthèse qui dura huit années puisque l'événement ne reprend qu'en 1984 avant de s'arrêter une autre fois en 1988. Là, le Tour disparaît pour longtemps, en raison principalement des événements qu'a connu le pays durant cette période, puisqu'il ne reprend, d'une manière régulière, qu'en 2011. Entre temps, il y a deux tentatives, l'une en 2001, avec un trio égyptien en tête, et l'autre en 2003, remporté par le Marocain Mohamed Regragui. Sous l'impulsion du président de la FAC, Rachid Fezouine, qui a confié l'organisation à une société privée, cette énième version du Tour d'Algérie, reprise donc en 2011, est inscrit dans le calendrier de l'UCI, dans la catégorie, «UCI Africa Tour 2.2». L'édition de 2011 a été remportée par le cycliste algérien Azzeddine Lagab, suivi du Marocain Adil Jelloul, second, et de l'Erythréen Natnael Teweldemedhin Berhane, troisième. C'est ce dernier qui a remporté l'édition de l'année passée (2012), devant le Marocain, Adil Jelloul et l'Espagnol Joaquín Sobrino. En somme, le Tour d'Algérie a connu d'énormes péripéties. Après plusieurs arrêts, les organisateurs actuels espèrent en faire un événement pérenne. Le potentiel existe et les responsables locaux sont, souvent, très attentifs à ce genre d'événement. Tous, sans exception, sont favorables à ce que le Tour passe par les localités qu'ils dirigent. Il est sans dire qu'au fur et à mesure qu'il est organisé, le Tour devient de plus en plus intéressant. Au-delà de la bonne maîtrise en termes d'organisation, il gagnera des points auprès de l'UCI. A. A.
Quelle catégorie pour le Tour d'Algérie ? Les épreuves internationales composant les circuits sont divisées en six catégories, symbolisées par un premier chiffre (1. ou 2.), suivi d'un deuxième chiffre ou des lettres HC : - Le premier chiffre renseigne sur le type de course : course d'un jour (1.) ou par étape (2.). - Le deuxième chiffre donne la classe de l'épreuve : les plus difficiles, délivrant davantage de points, sont classées HC (hors-catégorie) ; viennent ensuite les premières et deuxièmes catégories. Le Tour d'Algérie est de catégorie 2.2, ce qui veut dire que c'est une course par étape de seconde catégorie.
Circuits continentaux de cyclisme : C'est quoi l'Africa Tour ? Les circuits continentaux sont cinq programmes d'épreuves de courses cyclistes sur routes créés par l'Union cycliste internationale en 2005. Ces calendriers viennent en complément de celui du ProTour. Les épreuves composant ces circuits sont ouvertes aux «équipes continentales professionnelles» et aux «équipes continentales». Certaines épreuves ont la possibilité d'inviter soit des équipes ProTour, soit des formations nationales amateurs ou semi-professionnelles. Des points sont attribués aux premiers coureurs classés de chaque épreuve, permettant l'établissement de classements individuel et par équipe pour chacun des circuits. Les cinq circuits continentaux sont l'UCI Africa Tour, l'UCI America Tour, l'UCI Asia Tour, l'UCI Europe Tour et l'UCI Oceania Tour. L'UCI Africa Tour est un ensemble de courses qui se déroulent en Afrique. Il fait partie des Circuits continentaux de cyclisme. Le circuit UCI Africa Tour se déroule généralement d'octobre à septembre sur deux années. Il en résulte plusieurs classements, un classement individuel, un par équipes et deux par nations.
Un aperçu sur le système d'attribution des points pour les cyclistes : Pour chacun des cinq circuits continentaux, des classements individuels, par équipes, par nations, et par nations-moins de 23 ans sont établis. Classement individuel : Les points sont attribués aux coureurs d'équipe continentales et continentales professionnelles (les coureurs d'équipes ProTour ne participent pas à ces classements) selon un barème qui diffère selon la classe de l'épreuve. - Les courses HC délivrent 100 points au vainqueur, 70 au second, 40 au troisième, puis 30, 25, 20, 15, et de 10 à 3 points entre les 8e et 15e places. o Les courses de classe 1 délivrent 80 points au vainqueur, 56 au second, 32 au troisième, puis 24, 20, 26, 12, et de 8 à 3 points entre les 8e et 12e places. - Les courses de classe 2 délivrent 40 points au vainqueur, 30 au second, 16 au troisième, puis 12, 10, 8, 6, et 3 points pour le huitième. - Les étapes sur des courses par étapes délivrent de 20 à 2 points pour les huit premiers de courses HC, de 16 à 2 points pour les six premiers des courses de classe 1, et de 8 à 2 points pour les trois premiers des courses de classe 2. - Le port du maillot de leader sur une course par étape délivre, par étape, 10 points en classe HC, 8 points en classe 1, et 4 points en classe 2. Les points ainsi obtenus par un coureur lors d'une épreuve lui permettent de figurer au classement continental auquel appartient cette épreuve. Un coureur peut figurer dans le classement de plusieurs continents. Classement par équipes : Le classement par équipes est obtenu en additionnant les points des 8 meilleurs coureurs de chaque équipe au classement individuel.