«Nous n'avons pas un Sahara, mais des saharas. Nous avons le Hoggar, le Tassili n'Ajjer, la route des ksour, la boucle des oasis, et Timimoun l'oasis rouge, qui est l'un des fleurons du tourisme national». C'est ce qu'a indiqué le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, M. Mohamed Amine Hadj Saïd, hier, à l'émission «l'Invité de la Rédaction» de la Radio Chaîne III. Le tourisme saharien en Algérie est de loin l'un des créneaux qui attirent le plus de touristes étrangers amoureux du dépaysement et des grands espaces. Pour le développer davantage pas moins de 9 700 lits sont en cours de réalisation. Mais, affirme M. Hadj Saïd, «le Sud, c'est aussi le bivouac, les villages sahariens. On ne parle pas de zone touristique au Sud, puisque tout le Sud constitue une curiosité touristique». Et d'insister sur le fait qu'il faut procéder «à une diversification du tourisme saharien» et ne pas se contenter seulement des deux grands pôles à savoir Djanet et Tamanrasset. L'invité de la radio a aussi beaucoup insisté sur la formation, l'un des piliers de la stratégie nationale de promotion du tourisme. Il est revenu sur sa visite, avant-hier, sur le chantier de l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration, à Aïn Benian, dotée d'une capacité de 880 places pédagogiques. Ce nouvel établissement bénéficiera, et pour une durée de 8 années, de l'expertise suisse puisqu'elle sera gérée par l'Ecole d'hôtellerie de Lausanne, de renommée mondiale. D'un coût de réalisation de plus de 11 milliards de dinars, l'école est supervisée par la Société d'investissement hôtelier (SIH). Deux autres importantes écoles sont en projet, celle de Tipasa d'une capacité de 1 200 places pédagogiques, et celle d'Aïn Témouchent de 400 places. Le Grand Sud est aussi concerné par une école spécialisée dans le tourisme saharien. Au total, il y a pas moins de 181 établissements de formation, toutes catégories confondues, sur l'ensemble du territoire national, dont quatre dépendent du ministère du Tourisme et trente six sont des centres relevant du privé, a encore précisé le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme. Et pour mener à bien ce dossier de la formation, il est question du recyclage des formateurs pour mettre à jour les méthodes. «Nous sommes en contact avec le ministère de l'Enseignement supérieur, pour procéder à la reconnaissance, l'équivalence et l'homologation des diplômes délivrés par les écoles de tourisme», a tenu à faire savoir M. Hadj Saïd. Ce dernier est revenu sur le plan d'investissement touristique, estimé à 240 milliards de dinars. Il faut savoir aussi que 70 milliards de dinars sont consentis pour la rénovation de 63 établissements publics (hôtels et stations thermales). Le recours à des partenariats avec «des chaînes hôtelières de renom» pour gérer ces établissements une fois rénovés n'est pas à écarter selon l'hôte de la chaîne III. Il a également rappelé que des mesures incitatives seront peut être accordées à des agences de voyage qui font dans le tourisme réceptif et non pas seulement émetteur. «Le tourisme est un métier qu'on fait par passion. Nous devons faire du réceptif et inverser la tendance. Toutes les destinations se disputent le touriste algérien, qui est un grand consommateur. Autant donc l'inciter à consommer chez lui, en lui offrant les conditions les meilleures», a conclut Mohamed Amine Hadj Saïd. B. A.