La Direction de contrôle de gestion financière des clubs (Dcgf), va être relancée. La décision a été prise à l'issue de la réunion du conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP), qui s'est tenue mercredi dernier, sous la présidence de son premier responsable, Mahfoudh Kerbadj. «Le conseil d'administration a étudié la question de la relance du fonctionnement de la Direction nationale de contrôle de gestion Financière (Dncgf) dont les activités sont suspendues pour diverses raisons», indique-t-on dans le communiqué sanctionnant cette réunion et rendu public sur le site Internet de l'instance. «A cet égard, le conseil d'administration a décidé de lancer, dans les prochains jours, un avis de recrutement du personnel adéquat pour animer ses différentes structures», ajoute-t-on de même source. Ainsi, mise sur pieds au mois de mars de l'année dernière, deux années environ après le lancement de la LFP, la Dcgf, placée alors sous l'autorité de Mohamed Mecherara, ancien vice-président de la FAF, n'a pas donc fonctionné depuis. Le conseil d'administration de la Ligue professionnelle ne s'est pas attardé, dans son communiqué, sur les raisons de ce retard. De plus, une année après, on ne sait pas si Mecherara est toujours le président de cette instance ou non. En tous cas, sa réactivation est devenue une nécessité eue égard aux différentes lacunes relevées dans la gestion des clubs professionnels. Reste à savoir, maintenant, si cette instance bénéficiera de toutes les prérogatives et de la coopération des dirigeants des clubs sportifs. Dans ce sens, Mahfoudh Kerbadj a «attiré l'attention des clubs sur la nécessité de collaborer avec cette structure qui a pour mission d'assister et d'aider les clubs dans leur gestion». «Aussi il leur est demandé de transmettre à cette direction les documents sollicités comme le stipule le cahier des charges», a-t-on ajouté dans le même communiqué, avant d'ajouter que : «Le conseil d'administration a décidé de faire désormais obligation aux clubs d'adjoindre au dossier d'engagement annuel leur bilan financier et ce à partir de la nouvelle saison». Il est sans rappeler que la LFP a demandé, il y a près d'un mois, aux clubs professionnels des Ligue 1 et 2, de transmettre «dans les meilleurs délais» à ses services, les documents relatifs à la gestion financière. Il s'agit, entre autre, des «états financiers (cinq tableaux réglementaires : Actif, Passif, Compte de résultat, Tableau des flux de trésorerie, Tableaux de variation des capitaux propres ainsi que l'annexe), du rapport du commissaire aux comptes du dit exercice et du budget de fonctionnement de l'exercice 2013». Beaucoup de clubs ne collaborent pas avec la LFP en refusant, sous divers prétextes, de transmettre ce genre de document. D'où la nécessité de relancer la Dcgf et de lui attribuer de larges prérogatives. En dernier lieu, il est utile de rappeler que dans les statuts de la Dcgf, énoncé dans l'exposé des motifs relatif à sa création, des sanctions sont prévues à l'encontre des clubs qui ne transmettraient pas des documents liés à leurs gestions. Par exemple, il est indiqué que dans le cas de «non application des règles comptables fixées par la loi en vigueur et production de documents non conformes au modèle arrêté», l'auteur de l'infraction est sanctionné par une «amende de 150 000 à 300 000 dinars». «Si la situation n'est pas régularisée dans le délai fixé par la mise en demeure adressée au club, l'amende sera doublée et en cas de persistance dans l'irrégularité de la tenue des états financiers, une interdiction d'engagement pour la saison suivante peut être prononcée», ajoute-t-on. A. A.