Cinq accords de partenariats industriels ont été signés, hier, en marge du 1er Forum d'affaires algéro-espagnol qui s'est tenu à Alger. Ces partenariats concernent entre autres, la création de deux sociétés mixtes dans les énergies renouvelables et l'ingénierie en matière d'espace rural et cadastral. Pour les énergies renouvelables, un accord a été signé entre la SGP Gephac (Africaver) et Sunco et Clean Energy solution du côté espagnol, pour la création d'une société mixte qui produira du verre plat à usage solaire photovoltaïque. Le deuxième protocole d'accord signé entre la SGP Cabeleq et Tracasa porte sur l'ingénierie en matière d'espace rural et cadastral ainsi que les systèmes d'information. Le projet relatif à la fabrication d'engins et matériels de travaux publics qui sera mis en place entre l'Enmtp et Europactor a connu aussi une avancée puisque les deux parties ont procédé hier à la signature du pacte des actionnaires. Pour rappel, cette société mixte sera spécialisée dans la fabrication de compacteurs de 5 à 25 tonnes au niveau de l'usine de Aïn Smara de Constantine avec une cadence de production annuelle de 200 à 300 engins. Deux protocoles de coopération et additionnel ont été également paraphés entre les organisations patronales algériennes et espagnoles. Le premier a été signé entre le Forum des chefs d'entreprises FCE et la Confédération espagnole des organisations patronales Ceoe. Quant au deuxième, c'est un protocole additionnel à la convention de partenariat entre l'Association générale des entrepreneurs algériens Agea et la Confédération asturienne de la construction Asproncon qui bénéficiera aux entreprises du Btph. Revenant lors d'une conférence de presse sur les relations algéro-espagnoles, le ministre de l'Industrie, M. Chérif Rahmani a mis en relief «la nouvelle approche» prônée par les deux parties dans leurs relations économiques. Pour le ministre, «l'Algérie n'est pas uniquement un marché ou un espace pour les concessionnaires, mais un lieu de production». Il estime que ces partenariats, bien qu'ils commencent avec des taux d'intégration faibles, sont porteurs pour l'économie. Mais, ajoute-t-il, les relations entre les deux pays doivent être recadrées et les réglementations harmonisées. Ainsi, il pense qu'on «ne peut pas concevoir des relations solides sans la mise en place d'une chambre d'industrie et de commerce», comme c'est le cas avec d'autres pays partenaires. Pour sa part, le ministre espagnol de l'Industrie, de l'Energie et du Tourisme, M. José Manuel Soria Lopez, a affirmé que l'Algérie est «un partenaire stratégique» pour son pays. Les entreprises espagnoles ont également affiché leur intérêt à investir en Algérie, non pas en raison d'une conjoncture, mais veulent des investissements à long terme, soutient-il. En chiffre, le ministre a révélé que pas moins de 200 millions d'euros d'investissements directs ont été réalisés en Algérie. Evoluant le climat des affaires en Algérie, le ministre s'est dit pour un cadre flexible affichant au passage son souhait de voir la règle 51/49 allégée pour certaines catégories de projets. Rahmani interrogé sur ce point, a tenu à préciser qu'il n'était jamais question de la révision de cette règle pour la simple raison qu'une telle décision ne fait pas partie des prérogatives de son ministère. Toutefois, pour Rahmani, la révision des règles régissant les investissements étrangers nécessite «une lecture profonde» des textes concernés. «Cette tâche, revient aux plus hautes autorités du pays», conclut-il. S. B.