Le ministre espagnol de l'Industrie a indiqué que son gouvernement souhaitait un assouplissement de la règle 49-51 régissant l'investissement direct étranger. Trois accords de partenariat et de coopération ont été signés entre des entreprises algériennes et des entreprises espagnoles, en marge d'un Forum d'affaires algéro-espagnol organisé, hier à l'hôtel El-Djazaïr d'Alger, en présence du ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani et le ministre espagnol de l'Industrie, de l'Energie et du Tourisme, José Manuel Soria Lopez. Le premier protocole d'accord a été signé entre Africaver, faisant partie du portefeuille de la Société de gestion des participations (SGP) Gephac et l'entreprise espagnole Sunco Clean Energy Solution, pour la production et la commercialisation du verre plat à usage solaire photovoltaïque. Le deuxième protocole d'accord relatif à l'ingénierie en matière d'espace rural et cadastral, aux systèmes d'information et au domaine informatique a été paraphé entre SGP Cabeleq et l'entreprise espagnole Tracasa et enfin l'Entreprise nationale des matériels de travaux publics (ENMTP), basée à Aïn Smara (Constantine), et la firme espagnole spécialisée dans la fabrication de compacteurs de capacité de 5 à 25 tonnes, ont entraîné un pacte d'actionnaire pour la création d'une entreprise de fabrication d'engins et matériels de travaux publics. Par ailleurs, le Forum des chef d'entreprise a conclu avec la Confédération espagnole des organisations patronales (CEOE), département international, un protocole de coopération. De son côté, l'Association générale des entrepreneurs algérien (Agea) a signé, également, un protocole additionnel à la convention de partenariat qui la lie à la Confédération asturienne de la construction (Cac-Asprocon) au bénéfice des entreprises du BTPH. Pour rappel, en décembre 2012, les deux organisations ont paraphé un protocole de partenariat pour la création de sociétés mixtes dans le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique. L'accord constitue un cadre global devant définir les modalités de coopération qui “sera axée sur la réalisation de projets et la formation de la main-d'œuvre en Algérie", avait expliqué Mouloud Kheloufi, président de l'Agea. “Nous avons convenu de l'installation, le mois de mai prochain, d'une commission de suivi dont le siège sera à Alger. Nous nous sommes entendus sur la formation des formateurs en Algérie et des ouvriers spécialisés en Espagne. Cac-Asprocon possède une école de renommée internationale et leur diplôme est reconnu en Europe", nous a expliqué Mouloud Kheloufi. 150 chefs d'entreprise, dont 80 entreprises, ont accompagné, le ministre espagnol de l'Industrie, de l'Energie et du Tourisme, José Manuel Soria Lopez, pour discuter, l'espace de quatre heures, avec des chefs d'entreprise des opportunités d'affaires. “Notre objectif est clair. Il s'agit de signer, de formaliser, des projets de partenariat entre l'Espagne et l'Algérie, entre les entreprises espagnoles et les entreprises algériennes", a précisé le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, indiquant que la rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions du traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération qui lie les deux pays. M. Rahmani parle de “la volonté de la partie algérienne de signer un partenariat durable et stratégique avec l'entreprise espagnole et l'économie espagnole". M. Rahmani a indiqué que l'Algérie initie, et initiera encore plus profondément une réforme pour “encourager l'amélioration du climat des affaires, améliorer l'image de la destination Algérie". Le ministre de l'Industrie précise que “l'Algérie privilégie l'investissement à long terme parce qu'elle croit que l'acte d'investir a besoin de visibilité, de sécurité et certitude". M. Rahmani veut “créer un choc de confiance". Le ministre a rappelé la mise en place, il y quelques semaines, d'un comité “Doing Business" qui, selon lui, est un signal important dans cette direction. “Nous allons, dans les prochaines semaines, donner des signaux importants de réformes pour améliorer davantage ce climat et des signes de stabilité et d'évolution de nos institutions", a-t-il annoncé. Le ministre espagnol de l'Industrie, de l'Energie et du Tourisme, José Manuel Soria, a indiqué que les entreprises espagnoles “ne veulent pas d'un partenariat passager. EIles veulent investir en Algérie et y rester", exprimant son souhait de voir le règle 51/49 assouplie “pour donner plus d'opportunités et de facilités aux investissements". M. Chérif Rahmani a précisé qu'il n'a jamais annoncé la révision de cette règle. Selon José Manuel Soria, ce sont plus de 4 000 entreprises espagnoles qui voient en Algérie un marché au potentiel important. Le montant des investissements espagnols cumulés en Algérie s'élève à 270 millions d'euros. M. R. Nom Adresse email