Chose promise, chose due. Amara Benyounès, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, avait annoncé, en mars dernier, l'ouverture au public du parc naturel des Grands-vents, à Delly Ibrahim, pour le début de l'été. Une promesse tenue puisque les quelque 800 hectares d'espace vert sont, dès aujourd'hui, accessibles aux visiteurs. Pique-nique, randonnée et détente sont en perspective. Pour l'instant, le parc n'offre que très peu d'activités encadrées. Mais il est question d'en aménager, tout en gardant à l'esprit la composante environnementale. Le communiqué du ministère de l'Aménagement du territoire annonçant l'ouverture du parc évoque «la perspective de plusieurs équipements de loisirs dédiés à la nature». Equipements ou pas, l'ouverture tant attendue du parc des Grands-vents a finalement lieu. Le projet qui date de dix ans a failli ne jamais aboutir. En effet, l'aménagement des lieux avait été confié à l'entreprise émiratie EIIC. Le promoteur voulait en faire une cité, nommée «Dounia», où le bâtit serait en harmonie avec la nature. Un projet qui respecte l'environnement. Mais très vite, la rentabilité et la disponibilité des fonds financiers ont freiné sa réalisation. Les Emiratis ont d'abord été gênés par la durée de la concession accordée par l'Etat, 33 ans seulement. Il y a eu ensuite des lenteurs dans l'octroi des crédits bancaires. Puis la crise financière est passée par là, remettant sérieusement en doute la faisabilité du projet. En ouvrant au public le parc des Grands-vents, le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville annule, en quelque sorte, le projet initial. Reste à savoir, de façon détaillée, quels aménagements le ministère veut-il, désormais, y réaliser et s'ils seront réellement respectueux de l'environnement. A. H.