La Société nationale des véhicules industriels (Snvi) entend reconquérir le marché national et porter sa part de marché à 80%, contre 20% actuellement. Cet objectif «réalisable à l'horizon 2017» sera concrétisé à travers un plan de développement présenté hier, par les responsables de l'entreprise nationale à Alger, en présence du ministre de l'Industrie, M. Cherif Rahmani. Ce dernier a d'ailleurs mis l'accent, à l'ouverture de la rencontre, sur la portée économique du plan en question et particulièrement celle de l'industrie mécanique. Rahmani a, dans ce sens, assuré que cette industrie est considérée comme étant «un moteur qui peut tirer la croissance de plusieurs autres secteurs», mais aussi un élément de complémentarité entre le public et le privé à travers la sous-traitance. Le ministre fera savoir également qu'après avoir frôlé la disparition, cette industrie est en passe de connaître un dynamisme particulier à travers les quatre pôles lancés à travers le territoire national. Il cite au passage les six usines en cours de modernisation en partenariat avec des groupes étrangers de renommée mondiale. Le plan présenté par le P-dg de la Snvi, Hamoud Tazrouti, est axé d'ailleurs sur la formation, la modernisation des équipements et le développement de la sous-traitance avec les PME locales. La Snvi compte augmenter graduellement sa production dans les différents segments pour atteindre en 2017 sa vitesse de croisière et satisfaire une partie des besoins du marché local, assure Tazrouti. Ce dernier, en langage chiffré, a indiqué que la société compte augmenter sa capacité de production de camions et bus à 6 500 unités, contre 2 500 actuellement, créer 4 200 nouveaux postes d'emplois et former 2 500 agents. Le plan prend en compte une croissance annuelle de 10% pour les camions et bus, et 7% pour la pièce de rechange et le service après-vente. Quant au partenariat lancé avec Daimler, le même responsable a fait savoir que le premier véhicule Mercedes-Benz sortira de l'usine le premier trimestre 2014, précisant que ces véhicules de dernières générations seront aux normes appliquées actuellement par la maison mère. Le plan de développement de ce partenariat prévoit la production de cinq modèles de camions avec une capacité de 15 000 unités, et 1 500 unités de deux modèles d'autocars, outre la fabrication de 30 000 tonnes de pièces de rechange destinées aux différents segments de l'industrie automobile. Le deuxième projet de partenariat soulevé hier, par le premier responsable de la Snvi, est celui de Renault dont les plannings tracés seront respectés, selon lui. Tazrouti estime sur ce point que l'usine Renault sera opérationnelle dans les délais et le premier véhicule sortira de la chaîne de montage le 20 novembre 2014. Néanmoins, il dira que le travail est centré actuellement sur les PME qui seront identifiées et associées à ce projet dans le cadre de la sous-traitance. Outre ces partenariats, la Snvi est actuellement en négociation avec des groupes étrangers en vue de mettre en place quatre projets de partenariats pour la production de camions de petit tonnage, autocars et pièces de rechange. Enfin, la société nationale a signé, hier, un contrat de performance avec le ministère de l'Industrie. S. B.