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«Le site de Michelin va recevoir d'autres investissements» Annonçant le recours à l'arbitrage international pour le rachat de Djezzy si nécessaire, Rabrab affirme :
Le patron du groupe Cevital Issaad Rebrab qui était «l'invité du direct» de la radio web de Maghreb Emergent, radio M, a démenti, hier, le recours de l'Etat algérien au droit de préemption dans son opération de rachat de 67% des parts du capital de Michelin en Algérie. Pour Rebrab, l'opération n'est pas une cession d'actions. «Nous sommes un sauveur d'emplois», a-t-il déclaré sur ce point, assurant que le site va recevoir d'autres investissements. Dans ce sens, Rebrab juge que le site de Bachdjerrah n'est pas approprié pour une activité industrielle. Le site sera transformé, selon lui, pour recevoir des structures de services notamment une université, un hôpital et un centre commercial. L'autre dossier évoqué par le patron de Cevital concerne le rachat de Djezzy par l'Etat algérien dont il est actionnaire à hauteur de 3,43%. Pour l'invité de Maghreb M, même avec cette part, «Cevital a le droit de préemption, selon le pacte d'actionnaire». « Il est évident que nous ne voulons pas exercer notre droit de préemption, mais on peut recourir à ce droit si on ne trouve pas notre compte», a-t-il déclaré. Il révèle, d'ailleurs, que son groupe «était sur le point d'acheter la totalité des actions il y a six ou sept ans». Pour Rebrab, ce n'est pas une question de finances puisque Cevital «peut acheter la totalité des actions, car il est l'entreprise la plus bancable de la place». Néanmoins, il espère augmenter sa part à 35% dans le capital de Djezzy. A défaut d'un terrain d'entente, Rebrab estime qu'un recours à la chambre arbitrale de Londres contre Vimplecom serait envisagé. Par ailleurs, Rebrab qui a énuméré une partie de ses projets a regretté les blocages rencontrés à tous les niveaux dans la concrétisation de ses investissements. Il cite notamment un projet dans l'électroménager, qui n'a pas pu démarrer faute de foncier industriel à Sétif. Il a parlé aussi d'un projet dans les énergies renouvelables qui n'a pas pu voir le jour, car Sonelgaz n'a pas voulu acheter l'électricité qui sera produite. Il estime, globalement, qu'en dépit de la volonté des pouvoirs publics d'améliorer le climat des affaires, l'environnement n'a pas évolué. «Il faut libérer les initiatives», a-t-il suggéré. Interrogé sur une probable entrée du groupe en Bourse, Rebrab a affirmé que Cevital est en surliquidités, toutefois cette option sera envisagée «une fois les projets débloqués». Globalement, pour le patron de Cevital, trois défis s'imposent à l'Algérie notamment l'emploi, la sécurité alimentaire et la démographie. Evoquant la situation financière de Cevital, il fera savoir que le groupe a réalisé, depuis 1999, une croissance annuelle de 34% et a vu ses emplois passer de 780 à 14 000 emplois actuellement. Le groupe a réussi également à faire de l'Algérie un pays exportateur de sucre, du verre plat et des huiles végétales. Son chiffre d'affaires a atteint 3,7 milliards de dollars et a réalisé en 2012 un résultat net de 29 milliards de dinars. S. B.