Malgré leur très bonne prestation face à la sélection ibérique, avec une 1re mi-temps de haute facture, les coéquipiers de John Obi Mikel ont, dans l'ensemble, notamment après le retour de la pause-citrons, subi la «Furia Roja». L'ouverture du score de Jordi Alba, dès la 3e minute, n'avait pourtant pas entamé le moral des vainqueurs de la CAN-2013 qui se sont procurés plusieurs occasions, notamment lors du premier acte, sans pour autant les concrétiser et changer la donne au tableau d'affichage à l'arrivée. Décomplexés, Musa, le joueur le plus en vue côté africain, et Cie ont tenté de faire déjouer l'Espagne mais l'entre-jeu des Ibères, emmené par un trio Busquets - Xavi - Iniesta des grands soirs, a fini par avoir raison de la détermination de la troupe à Stephen Keshi, qui a vu Fernando Torres, entré à la place de Soldado, aggraver la marque à la 62e minute de jeu inscrivant au passage son 5e but dans le tournoi. Alba s'est chargé de marquer le 3e but en fin de rencontre (88e). Entre temps, l'Uruguay était en train de réaliser un festival à l'Arena Pernambuco (Recife) devant Tahiti. Les jeux étaient déjà faits pour le Nigeria, qui a tout de même eu le mérite de continuer à lutter face à un ogre espagnol qui a fait un sans faute lors des matchs de groupe. Ni l'Uruguay, qui formera le carré d'As en compagnie des doubles champions d'Europe, le Brésil et l'Italie, ni le Nigeria, et encore moins la sélection Tahitienne, qui a littéralement coulé lors du tournoi avec 24 buts encaissés en 3 sorties, n'ont pu résister à cette machine humaine qui écrase tout sur son passage. Malgré cette élimination, les Africains ont montré une énorme marge de progression qui devrait les servir lors de leurs futures sorties officielles. Avec une équipe très jeune (moyenne d'âge 26 ans), les Super Eagles semblent en passe d'avoir les atouts pour former une équipe qui fera mal à l'avenir. Peut-être à partir du prochain Mondial qui sera abrité par le Brésil où ils ont disputé cette compétition. Une visite de reconnaissance des lieux avant de disputer la messe planétaire dans un an était, pour eux, une opportunité qu'ils souhaitent fructifier à l'occasion en présence du gotha mondial. Pour cela, ils devront au moins faire un nul lorsqu'ils recevront la Namibie au mois de septembre prochain. Premiers avec 9 unités, Keshi et sa bande sont à un point des matchs barrages qui semblent largement à leur portée. Après le dénouement de cette poule, les affiches des demies sont désormais connues. Une alléchante revanche européenne entre l'Italie et l'Espagne et un duel sud américain entre le Brésil et l'Uruguay. Le premier qualifié pour la finale sera connu mercredi. Ça sera soit la «Seleçao» de Neymar ou la «Celeste» de Diego Forlan. L'empoignade tant attendue entre le pays hôte et l'Espagne se profile d'ores et déjà à l'horizon. A moins que la «Squadra Azzura» ne soit pas de cet avis jeudi soir en allant défier les pronostics et laver au passage l'affront de l'an dernier et le revers en finale de l'Euro (4-0). La méfiance est plus que de mise devant des Azzuris en mesure de démentir les pronostics. Quant au Brésil, qui prépare son Mondial et ambitionne de prévenir les autres favoris en commençant par régler cette Coupe des Confédération, la partie n'est pas encore jouée dans cette 1re demie où l'histoire pourrait à nouveau bégayer. M. T.