Pedro qui jubile après avoir ouvert la marque La Roja s'est vite détachée au score, d'une demi-volée de Pedro déviée par Lugano (20e) puis d'un second but, signé Soldado, alerté par Fabregas et oublié par la lourde charnière centrale Lugano-Godin (32e). L'Espagne n'a eu besoin que d'une demi-heure pour s'imposer sur l'Uruguay (2-1), pour son entrée en lice dans la Coupe des Confédérations dimanche, affichant une totale maîtrise et une gestion de ses efforts dans la chaleur tropicale de Recife, dans le Nordeste brésilien. La Roja prend ainsi les commandes du groupe B, avant le deuxième match, lundi, entre Tahiti et le Nigeria, qui devrait lutter avec l'Uruguay en vue du deuxième billet qualificatif pour les demi-finales. «Le football est mondialisé, il n'y a plus beaucoup de différence», avait dit, sans rire, Vicente Del Bosque, samedi. Son homologue Oscar Tabarez avait au contraire assumé l'opposition de styles et son propre penchant pour le jeu défensif et l'endurance, ce qu'il nomme «l'intensité». Le second eut raison. A son corps défendant! Le suspense n'aura pas duré longtemps. La Roja s'est vite détachée au score, d'une demi-volée de Pedro déviée par Lugano (20e) puis d'un second but, signé Soldado, alerté par Fabregas et oublié par la lourde charnière centrale Lugano-Godin (32e). Dès l'entame, les occasions espagnoles s'étaient succédé toutes les cinq minutes avec, notamment le poteau trouvé par Fabregas (10e). L'Espagne, huée par le public sud-américain, matérialisait cette domination, et le rythme chutait tout à coup, malgré une petite réaction d'orgueil des Uruguayens. Le seconde période se déroulait sur un terrain de match amical, comme si les deux équipes se satisfaisaient de ce 2-0, et dans un stade qui ne se réveillait plus que sporadiquement. Suarez sur coup franc Tout suspense s'était définitivement assoupi... jusqu'à la réduction du score sur coup franc direct par Suarez (88e), qui ne s'était jusqu'alors procuré aucune occasion, tout comme Forlan, entré pour les vingt dernières minutes. C'est un autre suspense que Vicente Del Bosque avait étiré jusqu'à l'heure précédant le coup d'envoi, celui concernant les deux postes-clefs que sont le gardien et l'avant-centre. Et dans les cages, le choix de «Don Vicente» s'est porté sur Casillas, capitaine de tous les triomphes (Championnats d'Europe 2008 et 2012, Mondial-2010) écarté des terrains en 2013 en raison d'une blessure puis d'une forme de punition que lui avait infligée son entraîneur au Real Madrid, José Mourinho, avec lequel les relations étaient très fraîches. «Ces derniers temps, Iker a connu un coup d'arrêt dans sa carrière, mais je ne pense pas que cela puisse le handicaper s'il devait jouer le match de demain», avait avancé Del Bosque samedi, tout en refusant de révéler son choix. Sans doute un crève-coeur pour Valdes, irréprochable pendant son intérim.«San Iker» était-il vraiment là? La question s'est posée tellement que le portier est resté au chômage technique, avec comme seules interventions une sortie au pied (23e), la réception d'une tête de Cavani prolongeant un coup franc de Suarez (30e) et une sortie au poing (90e+3). Le choix de Del Bosque quant à l'attaquant de pointe s'est porté pour Soldado, auteur d'une saison roborative en club (30 buts toutes compétitions confondues pour Valence). L'avant-centre, éternel second couteau en sélection, était en balance avec Torres et Villa, le premier en crise de confiance chez la Roja depuis 2010, le second en perte de vitesse au Barça. Soldado a été trop court sur des centres de Jordi Alba (5e) et de Pedro (50e) et a tiré sans conviction (80e), mais a forcément marqué des points en marquant un but.