Les cours de pétrole se repliaient hier, une tendance liée en partie à la persistance des tensions au Moyen-Orient et les signes de relance aux Etats-Unis. En valeur, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août perdait 14 cents, à 104,77 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août également cédait, lui, quelque 20 cents, à 107,53 dollars. Ce repli pourrait se poursuivre dans un marché marqué par un relatif déséquilibre, ainsi que le soulignent l'Opep et l'AIE dans leur rapport respectif. Le marché «digérait» en fait le rapport de l'AIE qui signale un déséquilibre pour les pays hors Opep entre l'offre en brut et la demande. Selon l'AIE, les pays hors Opep devraient en effet accroître leur production de 1,3 millions de barils par jour, à un plus haut en 20 ans, alors que la demande ne devrait augmenter que de 1,2 million de barils par jour en 2014, pour atteindre 92,0 millions de barils par jour. L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a prévu jeudi, 11 juillet, une nette accélération de la demande de pétrole en 2014, avec l'espoir d'une reprise économique. Pour l'an prochain, l'agence énergétique des pays développés a publié sa première prévision détaillée, avec une hausse attendue de la consommation de 1,2 million de barils par rapport à 2013. La demande atteindrait ainsi un nouveau record de 92,0 millions de barils par jour, du fait d'une amélioration attendue de l'économie mondiale Si le record n'est pas une surprise, la consommation mondiale de pétrole bat régulièrement son record chaque année. Ce rythme marquerait une accélération par rapport à 2013, où l'AIE prévoit une croissance de 930 000 barils par jour. Cette estimation de la croissance est le résultat d'une révision en hausse de 145 000 barils par jour ce mois-ci, à 90,8 millions de barils par jour, indique l'AIE dans son rapport mensuel. «Une météo inhabituellement froide pour la saison dans les pays de l'Ocde a déclenché une demande surprise, à un moment de l'année», y est-il noté. La prévision revue à la hausse pour 2013 et l'accélération de la croissance pour 2014 «ne prennent néanmoins pas en compte la révision à la baisse de 0,2» point de pourcentage de la croissance économique mondiale cette année et l'an prochain par le Fonds monétaire international (FMI), survenue «trop tardivement» pour ajuster le rapport mensuel, explique l'agence. Par ailleurs et selon le FMI, la croissance mondiale devrait atteindre 3,1% cette année avant d'accélérer à 3,8% l'an prochain. De son côté, l'Opep table sur une croissance de 1,04 million de barils par jour de la demande pétrolière l'an prochain. Dans un rapport qu'elle a rendu public, mercredi dernier, l'Opep relève que cette croissance est quasi exclusivement tirée par les pays émergents, mais que des signes de ralentissement en Chine ont récemment inquiété. Réunie, en juin dernier, en assemblée générale ordinaire, l'Organisation pétrolière a maintenu inchangés ses quotas de production, estimant qu'il n'y pas de raison qu'elle mette plus de pétrole sur le marché. Aujourd'hui, les cours de l'or noir évoluent dans une bande fluctuante qui arrange la plupart de ses pays membres. Y. S.