La vieille ville d'Annaba est un danger permanent pour ses habitants, qui vivent avec la peur de voir leurs maisons s'effondrer d'un moment à l'autre. Un risque au quotidien avec lequel essayent de vivre les citoyens comptant sur leur bonne étoile mais cela ne dure pas longtemps. Avant-hier, mercredi, c'est une le plafond d'une vieille bâtisse située dans ce même quartier qui s'est effondré vers 11 heures sur ses occupants. Une vieille dame de 70 ans a été grièvement blessée suite à la chute de grosses parties de ce plafond sur sa tête. La victime qui souffrait de traumatisme crânien a été transportée en urgence au CHU Ibn Rochd par la Protection civile, dont les éléments sont intervenus rapidement pour la sortir de sous les décombres. Pour rappel les effondrements ne se comptent plus au niveau de ce quartier populaire, en effet en l'espace de 3 mois pas moins de 4 effondrements ont été enregistrés, détruisant tout ou partie d'habitations où vivent des familles nombreuses. Le dernier effondrement en date dans la même rue a eu lieu il y a quelques jours faisant une victime, une femme de 47 ans mère de famille enseignante au collège, ensevelie sous les décombres. Il avait fallu près d'une heure pour les éléments de la protection civile pour déterrer le corps sans vie de cette femme. Ces effondrements à répétition dans ce quartier ont fait que certaines familles préfèrent passer la nuit dehors juste devant leurs maisons de peur d'être ensevelies pendant leur sommeil pour rentrer dès le lever du jour. Dernièrement, 1 milliard de dinars ont été débloqués par la direction de l'urbanisme et de la construction pour entreprendre des travaux de réhabilitation et de rénovation du vieux bâti à Annaba. Un montant dérisoire quand on sait le nombre de vieilles bâtisses dans cette ville de l'Est où de nombreux quartiers menacent ruine.