Le ministère de l'Education nationale consacre, à la solidarité scolaire, une enveloppe de 48 milliards de dinars pour la rentrée 2013-2014. Les principaux postes de dépenses de ce budget sont la prime de scolarité, la restauration, les manuels et le transport scolaires ainsi que la veille sanitaire en milieu scolaire. L'objectif affiché par le ministère de tutelle est de renforcer les dispositifs déjà en place et d'optimiser leur usage, en augmentant le nombre d'élèves bénéficiaires et en améliorant la qualité des services en milieu scolaire. Pour le ministre de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed, «les actions de soutien à la scolarisation visent à assurer l'égalité des chances de réussite à tous, en contribuant à réduire les inégalités sociales et éradiquer les déperditions scolaires», selon le quotidien El Moudjahid. Un effort particulier sera consenti en matière de restauration en milieu scolaire. Pour la prochaine rentrée dont la date est fixée au 8 septembre, le ministère prévoit 100 000 nouveaux bénéficiaires des cantines scolaires en plus des trois millions déjà recensés à travers les 14 100 cantines du pays. Le prix du repas sera rehaussé de 5 dinars. L'effort sera concentré sur les grandes villes du nord du pays car, parmi les bénéficiaires actuels, 90% sont des élèves du sud algérien. L'enveloppe financière allouée à la restauration est évaluée entre 12,5 et 20 milliards de dinars. «On ne doit priver aucun élève de manger à l'école, même ceux de la capitale», affirment les responsables du secteur. En effet, selon les recommandations du Programme alimentaire mondial (PAM), «la cantine fait bien plus que nourrir les enfants». L'agence onusienne plaide pour l'instauration de programmes de restauration scolaire car «la cantine répond aux besoins sociaux et fournit un filet de protection sociale pendant les crises», indique le rapport. Le PAM invoque un deuxième argument. «La cantine contribue à soutenir le développement de l'enfant par l'amélioration de la nutrition et de l'apprentissage scolaire», précise le rapport. Pour optimiser la qualité des cantines scolaires, le ministère souhaite que des représentations des associations de parents d'élèves prennent part à la gestion et au contrôle de ces structures. S'agissant de la prime de scolarité, le ministère l'évalue à 3 000 DA par élève et compte débuter sa distribution dès les premiers jours après la rentrée. L'enveloppe allouée à cette prime est estimée à 9 milliards de dinars. Bénéficier de cette prime ouvre également droit à la gratuité des manuels scolaires. Cette année, 4 millions d'élèves sont concernés par la gratuité du livre scolaire, soit la moitié de l'effectif total. Le budget dédié à cet effet dépasse les 6 milliards de dinars. Toujours s'agissant des livres, une importance particulière sera accordée à l'achalandage des bibliothèques scolaires. En 2012, une enveloppe de deux milliards y avait été consacrée. Le volet transport scolaire n'est pas en reste. Le ministère promet des efforts supplémentaires notamment s'agissant des zones rurales. «L'Etat a consenti des efforts importants pour mettre à la disposition des élèves, vivant dans les zones rurales et loin de leurs établissements, des moyens de transport», affirment les responsables du secteur. Selon le ministère, 600 000 élèves bénéficient du transport scolaire. Avec la collaboration des ministères de l'Intérieur et de la Solidarité, le parc national a atteint les 4 565 bus. Enfin, la santé en milieu scolaire constitue un autre défit pour les autorités. Selon le ministère, les unités de dépistage et suivi (UDS) ont été renforcées, notamment pour les élèves de première année de chaque cycle scolaire. Les objectifs fixés par le ministère sont «le dépistage précoce des maladies et la protection du milieu scolaire des risques de propagation et de contagion». Afin d'atteindre ces objectifs, le nombre d'UDS est porté à 1 262 unités qui seront opérationnelles dès la rentrée. Ces unités seront encadrées par le ministère de la Santé qui met à leur disposition 1 539 médecins généralistes, 1 329 dentistes, 1 067 psychologues et 1 968 personnels paramédicaux. Les élèves souffrant de problèmes de vue, étaient de 147 622 en 2012. A. H.