Par Hasna Yacoub Dès son installation hier à la tête du ministère de la Communication, en remplacement de M. Mohamed Saïd, le nouveau ministre, M. Abdelkader Messahel a tenu à afficher sa politique. Celle de veiller à ce que les médias algériens donnent aux citoyens une information «plus crédible», à la lumière des mutations que connaît le monde. «Nous oeuvrerons à assurer aus citoyenx des informations plus crédibles grâce à la contribution de nos partenaires des secteurs public et privé», a déclaré M. Messahel à la presse en marge de la cérémonie de son installation. Pour donner une information crédible, il faut obligatoirement avoir libre accès à l'information, ce qui n'est pas chose facile pour ne pas dire souvent impossible en Algérie. Le nouveau ministre affiche-t-il une volonté de garantir le droit d'accès à l'information ? M. Messahel a souligné, toujours à cette occasion, que le secteur de la communication «doit jouer pleinement son rôle aux plans intérieur et extérieur en mettant en avant la véritable image des réalisations et des défis de l'Algérie sur tous les plans». Le ministre s'est dit optimiste quant aux potentialités «importantes» que recèle le secteur de la communication. Ces compétences vont œuvrer, a-t-il dit, en faveur de l'intérêt de l'Algérie notamment à l'étranger. M. Messahel a reconnu toutefois la «difficulté et la sensibilité» du secteur de l'information en Algérie face au développement que connaît le monde notamment, en matière des nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic). «Nous devons jouer un rôle important pour donner une nouvelle image de l'Algérie à l'étranger et relever les défis», a-t-il soutenu ajoutant que cette «mission n'est pas impossible si les efforts de tous sont mis à profit». En parlant de difficultés et de défis, Abdelkader Messahel sait de quoi il parle. Celui qui a longtemps occupé le poste de ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, a aussi été journaliste. Homme de culture et de dialogue, Abdelkader Messahel aura la charge de poursuivre le chantier de la réforme du secteur de la communication. A ce propos et en ce qui concerne l'établissement de la carte du journaliste professionnel, il faut rappeler que la mouture du projet de texte fixant les conditions d'éligibilité à la délivrance de la carte nationale du journaliste professionnel a déjà été soumise au débat et que les rencontres régionales pour discuter du contenu vont démarrer ce jeudi. Reste à savoir si le nouveau ministre va prendre le train en marche en ce qui concerne cette question ou s'il va décider d'une nouvelle méthode. Abdelkader Messahel est aussi attendu sur la question de l'ouverture du champ de l'audiovisuel et de l'officialisation des chaînes privées qui exercent depuis un moment déjà en Algérie. Enfin, reste le chantier du secteur audiovisuel qui semble être dans un état primitif aussi bien dans le fond que dans la forme en comparaison avec les chaînes satellitaires qui inondent le pays et qui sont souvent les porte-voix d'objectifs douteux. H. Y.