Les Verts n'ont pas rendu, loin s'en faut, une mauvaise copie sur la pelouse du stade du 4-Août à Ouagadougou. Elle aurait même pu être parfaite si ce n'était quelques moments de déconcentration qui ont coûté cher lors du décompte final. Les coéquipiers de Sofiane Feghouli, crédité d'une superbe prestation, ont trouvé le chemin des filets à deux reprises face à une équipe qui n'a pas encaissé le moindre but à domicile avant ce tour. Un exploit qui aurait été plus beau si l'EN avait tenu bon derrière. L'arrière garde algérienne a, pour commencer, flanché sur le côté gauche. Le latéral Djamel Mesbah, de par son mauvais alignement, voit Pitroipa couper le centre de Kaboré. La sanction est sans appel. A ce niveau, le moindre moment d'oubli se paie cash. Ensuite, c'est du côté droit que les Etalons ont trouvé l'autre faille. Mehdi Mostefa, peu (pas) agressif dans ses interventions, depuis le début de la rencontre, a laissé échapper Djakiridja Koné. Le Burkinabé a eu le champ et le temps libres pour ajuster M'bolhi. Parmi les satisfactions, on note la bonne partie du gardien du CSKA Sofia. Un penalty arrêté pour retarder l'échéance et les deux fois où il est battu en phase de jeu, il était «délaissé» et donc trahi par une défense pas irréprochable qui a pris beaucoup d'eau sur les côtés. Un point faible que Vahid devra régler pour aborder la seconde manche avec la meilleure composante qui Mostefa et, à un degré moindre, Hassan Yebda, à court de rythme, avaient la tête dans l'eau, d'autres éléments sont sortis du lot. Madjid Bougherra, Carl Medjani, Sofiane Feghouli, Hilal Soudani mais aussi Islam Slimani ont été irréprochables ou presque. Irréprochables parce qu'ils se sont battus comme des lions et ont tiré l'équipe vers le haut. «Bouggy» avec son expérience, Medjani avec sa détermination de fer, Feghouli et Soudani avec leur faculté de préserver le ballon quand il le fallait et Slimani, qui a joué plus en pivot qu'en véritable attaquant de pointe, impeccable dans les duels aériens. De la complémentarité qui a longtemps fait douter la sélection burkinabée grâce à l'envie d'aller de l'avant même après le coup de massue en fin du match et le penalty généreusement offert en cadeau aux hôtes par un arbitre aussi partial que scandaleux. Dans tout ça, il manquait un petit quelque chose. Un brin de réalisme et d'efficacité pour finir certaines actions qui auraient dû finir dans les filets adverses et mettre la bande à Vahid à l'abri. Le Bosnien devra trouver solution à ce manque d'efficacité qui handicape ses poulains par certains moments. Dans 36 jours exactement, le deuxième acte se jouera du côté de Blida. Une partie très attendue que Belkalem et Guedioura manqueront. L'effectif actuel compte pas mal d'alternatives comme Liassine Cadamuro qui peut évoluer dans l'axe de la défense mais aussi Hassan Yebda, aligné d'entrée à la place de ce même Guediroura diminué par la blessure. D'ici-là, on espère que tout ira dans le bon sens pour les joueurs. Avec plus de matchs dans les jambes, les héritiers des héros d'Oum Dourman semblent en mesure d'écrire une nouvelle page d'or du football algérien. Pourquoi pas puisque Novembre a toujours porté chance aux Verts. Un mois porteur d'espoirs et d'exploits. Un motif supplémentaire pour transcender les joueurs dont on attend beaucoup pour perpétuer la tradition. M. T.