Après l'Ecole des beaux-arts, l'association AIDS-Algérie a choisi de mener une campagne d'information sur les dangers du sida au sein même de l'Ecole supérieure du tourisme, sise à l'hôtel Aurassi, en ciblant les futurs gestionnaires des hôtels, qui seront forcément en contact avec des populations variées, des nationaux, mais aussi des migrants et des étrangers et d'autres catégories à risque. Cette campagne de sensibilisation s'inscrit dans le cadre du projet intitulé «renforcement de l'accès à la prévention du VIH auprès des groupes vulnérables en Algérie», financé conjointement par l'Union européenne, à hauteur de 80%, et par l'association de 20%, selon Adel Zeddam, président de AIDS-Algérie. Il s'agit d'un programme d'appui aux associations algériennes de développement ONG II. Cette journée d'étude et d'information a été organisée en partenariat avec la santé universitaire de l'EPS Sidi M'Hamed auprès des jeunes et des leaders universitaires. L'objectif de cette rencontre est, selon ses organisateurs, de renforcer les connaissances des participants sur les risques de transmission et les modes de prévention du VIH, de mobiliser les participants pour une meilleure implication dans la lutte contre la stigmatisation et l'exclusion des personnes vivant avec la maladie et de promouvoir le dépistage volontaire anonyme et gratuit. AIDS-Algérie, une association qui existe depuis 1996, estime que l'information représente certainement un axe immensément important d'intervention pour sensibiliser les jeunes et les femmes ainsi que les autres populations prioritaires qui constituent la population la plus vulnérable avec la mise à disposition des moyens et mesures de protection nécessaires. Pour M. Zeddam, les statistiques officielles, avancées sur le nombre de personnes affectés par le VIH, qui avoineraient les 4 000, restent en deçà de la réalité et il dira que le dépistage reste le maillon faible de la lutte contre cette pandémie en Algérie. Notre interlocuteur plaide, par ailleurs, pour l'éducation sexuelle à l'école afin de prévenir les jeunes générations contre ce fléau qui fait des ravages : cela ne sert à rien «d'adopter la politique de l'autruche et de se croire à l'abri de ce phénomène planétaire ; nous devons commencer par l'éducation et l'information à l'école même», explique-t-il. Le professeur Mehdi, président du comité de coordination pour le fonds mondial de lutte contre le sida, souligne l'importance de ce type de rencontres de formation au profit des leaders universitaires pour mieux les informer sur le VIH, sa propagation, ses modes de transmission, le dépistage, lesqules seront, ainsi, mieux armés pour faire face à ce fléau dévastateur.