L'historique qualification et la participation du volley-ball algérien à l'un des plus grands événements sportifs planétaires marqueront non seulement le passage d'une génération de joueuses qui a prouvé son potentiel au niveau régional et continental mais récompenseront également les efforts fournis durant plus de quatre ans. Le travail de longue haleine effectué depuis quatre années a commencé à porter ses fruits lors du tournoi de Blida, qualificatif aux JO de Pékin, que les Algériennes ont remporté haut la main, un titre synonyme d'une qualification olympique amplement méritée. Pour les coéquipières du capitaine d'équipe Nassima Benhamouda, les jeux Olympiques de Pékin ont marqué une modeste avancée pour le sport féminin en Algérie. Une nouvelle génération de femmes athlètes poursuit ses rêves sportifs dans un pays où la situation politique se stabilise depuis que le président Abdelaziz Bouteflika a accédé au pouvoir par les urnes au mois d'avril 1999. En se qualifiant pour Pékin, les joueuses de l'équipe de volley-ball ont montré à quel point les choses pourraient changer. C'est la première fois qu'une équipe algérienne féminine de volley-ball participe au plus grand événement sportif du monde. A Pékin, la sélection algérienne a, certes, perdu tous ces matches, mais elle a gagné en expérience en se frottant aux meilleures équipes mondiales. Pour réussir le pari de Pékin, le staff technique (Ikhidji et Boussaïd) s'est appuyé sur un groupe de 14 joueuses, dont 10 évoluant dans le Championnat national et 4 professionnelles, qui ont constitué la sélection algérienne ayant obtenu la médaille d'or aux derniers Jeux africains d'Alger. Pour le président de la FAVB, Okba Gougam, «l'EN algérienne est bien partie pour la prochaine décennie grâce à un travail de sept années», ajoutant : «Pour parvenir au niveau mondial, il faut assurer les conditions propices à l'épanouissement du groupe.» Cela dit, le sport féminin en général reste très limité et a grandement besoin d'une vraie politique sportive. Il reste beaucoup de travail à faire. M. G.