Les discussions portaient sur les chances de la JSK de ramener une victoire du Maroc. Pour certains, cela demeure possible. Comme il fallait s'y attendre, au lendemain de la piètre prestation des Canaris face aux Forces armées royales, vendredi dernier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou à l'occasion de la première confrontation internationale en coupe panafricaine, les supporters n'ont pas été du tout tendres avec les joueurs qu'ils ont traités de tous les noms d'oiseaux, arrivant même à demander le départ de plusieurs d'entre eux qui, selon les propos lancés à leur adresse le jour du match, n'ont pas le stature pour jouer à la JSK. Ils ont aussi hué le président Hannachi lequel, selon eux, est responsables de ces recrues qu'il doit impérativement libérer au mercato. La fin de la partie a été houleuse, les joueurs n'ont dû leur salut qu'aux forces de l'ordre qui les ont escortés jusqu'aux vestiaires, tandis que les Marocains, auteurs d'une superbe deuxième mi-temps qui les a vu revenir au score, étaient tout simplement applaudis et félicités pour leur rendement. Un geste hautement apprécié par nos voisins marocains qui promettent de rendre la pareille au match retour. Hier, la rue de Tizi n'avait de sujet que ce match qui a gâché le week-end, comme dirait l'autre. 24 heures ne se sont pas écoulées après la reconduction de Hannachi à la tête de la JSK que le public exprime avec rage son désarroi vis-à-vis de cette équipe qui n'arrive pas à convaincre, même à domicile. Tout le monde s'attendait à un sursaut de la part des coéquipiers de Lamara Douicher, notamment avec la nouvelle approche du Français Jean Christian Lang. Ce ne fut pas le cas, puisque la JSK a encore raté l'opportunité d'enterrer les résultats médiocres de la saison. « Je ne vous dit pas que la JSK a bien joué, loin de là» Les discussions portaient sur les chances de la JSK de ramener une victoire du Maroc. Pour certains, cela demeure possible comme en témoigne cette déclaration du cafetier du centre-ville : «Bon je ne vous dis pas que la JSK a bien joué, loin de là, je ne reconnais plus la JSK des années précédentes, l'équipe pour laquelle les milliers de fans venaient de partout à travers le territoire national remplir les travées du complexe Mohamed-Boudiaf... Ah ya cette époque-là où es-tu !!! Sinon, les chances restent intactes et le football est ainsi fait. Ils ont une autre chance, s'ils ne rentrent pas avec une qualification, moi je ne vois aucun intérêt de continuer à compter sur les services de plusieurs joueurs. Déjà, le mercato est là, il faut les libérer. Dites-leur, gagnez ou partez.» Interrogé sur le pourquoi de la réaction du public à la fin du match, notre interlocuteur nous dit : «Moi je ne suis pas allé au stade, je ne me rappelle plus exactement de la derrière sortie de la JSK qui j'ai suivie au stade de Tizi. S'agissant de la réaction que vous dites pas du tout encourageante de la part du public, sachez que si les gens viennent de loin, des hautes montagnes de la Kabylie, pour suivre un tel niveau de football, ils auraient préféré rester chez eux regarder un match sur ART sport. Même les pays du Golfe et des équipes inconnues sont meilleures que nous, donc je vous laisse le soin de répondre vous-même à cette question. Les supporters applaudissent lorsque l'équipe marche bien, et ils expriment aussi leur ire lorsque rien ne va, et c'est ce qui se passe dans tous les stades du monde.» «A la JSK, on a l'habitude des titres» Ainsi, les Canaris, qui reprendront certainement les entraînements à huis clos ce matin, auront sans doute compris que leur public ne demande que le bien de la JSK ; et s'ils réussissent à revenir avec une qualification se sera certainement la réconciliation. L'entraîneur Lang, qui vient de débuter, aura vécu la rencontre sur ses gardes, il aura compris ce que demande le public. A la JSK, on a l'habitude des titres que les anciens ont laissés, et qu'il faudra sauvegarder. Lyès A.