Avant-hier, le feuilleton Adel Maïza a connu son épilogue : l'ex-défenseur de l'ESS et d'Al Ahly Al Saoudi est officiellement à l'USMAn. Jeudi soir, le joueur avait rendez-vous, à 20h30, avec le président annabi Aïssa Menadi dans un restaurant du quartier Rizi Omar, à Annaba. Les négociations entre les deux hommes n'ont pas tardé, car une heure plus tard, un terrain d'entente sur le plan financier a été trouvé. Si tout a été réglé aussi rapidement, c'est tout simplement parce qu'il n'y avait pas une grande différence entre les exigences du joueur et la proposition du club annabi. L'international algérien était prêt à signer son contrat sur place, mais Menadi lui a fait savoir que rien ne pressait et que la signature pouvait être reportée de 24 heures. En effet, le lendemain vers 10 heures, Maïza a retrouvé une nouvelle fois les dirigeants annabis, mais cette fois à l'hôtel Mimosa Palace où les deux parties ont procédé à la signature des documents nécessaires pour officialiser les choses. Le joueur sera lié au club annabi pour les 18 prochains mois. Reste maintenant à savoir si la direction de l'USMAn réussira à obtenir une dérogation pour sa nouvelle recrue dans la mesure où la période des transferts a pris fin le 15 janvier dernier. En attendant, la direction annabie a entamé les procédures administratives, et le trésorier du club, Houamri, se rendra ce matin au siège de la LNF pour déposer le dossier de Maïza. Deux documents manquent à ce dossier : la lettre de sortie du joueur que devra transmettre la Fédération saoudienne de football à son homologue algérienne et bien évidemment la dérogation de la FAF. M.T. « Fier de porter enfin le maillot de ma ville » Confirmez-vous que vous êtes officiellement Annabi ? Oui, je me suis entendu sur tout avec le président de l'USMAn, en attendant que je signe demain (entretien réalisé vendredi soir, NDLR) un contrat d'une durée de 18 mois. On croit savoir que vous avez vite trouvé un terrain d'entente… Effectivement, les choses sont allées dans le bon sens car Menadi était décidé à m'enrôler, et de mon côté j'étais disposé à jouer pour le club de ma ville natale. Justement, comment expliquez-vous que n'avez jamais porté les couleurs de l'USMAn alors que vous êtes originaire de Annaba… C'est le destin. Lorsque je jouais à El Hadjar, il y a toujours eu des contacts avec l'USMAn, mais pour une raison ou une autre, ils n'ont jamais été concrétisés. Comme on dit, il n'est jamais trop tard. Des années plus tard, voilà que j'ai la chance de porter le maillot de ma ville. Est-ce cela qui a fait que la balance ait penché du côté de Annaba par rapport aux offres que vous avez reçues de la part de l'USMA et du MCA notamment? Bien évidemment, la proximité avec ma famille a été un facteur important dans la prise de cette décision, mais il y a aussi le fait que j'ai donné ma parole à Menadi et je devais la respecter. Beaucoup s'imaginaient vous revoir à l'ESS, le club qui vous a permis vraiment de vous faire un nom ; pourquoi n'avez-vous pas pris cette option ? J'ai passé de très bons moments à l'Entente, où j'ai gagné l'estime des gens, à leur tête le président Serrar que je remercie car il m'a beaucoup aidé durant les trois saisons que j'ai passées sous les couleurs de l'ESS. Je voulais revenir à l'Entente, mais il y a des raisons qui m'ont poussé à ne pas le faire. Ces raisons n'auraient-elles pas un lien avec le fait que Serrar a déclaré que vos exigences étaient faramineuses ? A Sétif, tout le monde me connaît et je ne veux pas altérer la bonne image que j'ai laissée de moi dans ce club et dans la ville de Sétif. Je préfère ne pas trop m'étaler sur ce sujet pour éviter toute polémique. Je dirai seulement que l'Entente restera à tout jamais dans mon cœur. Dans le cas où Annaba réussit à obtenir une dérogation pour que vous puissiez jouer lors de cette phase retour, le hasard du clandrier vous mettrait directement face à l'ESS… Ceci n'est pas un problème pour moi. Lorsque je jouais à l'Entente j'ai dû affronter l'USMAn et je ferai de même cette fois contre mon ancienne équipe, sans pour autant avoir le moindre sentiment de revanche ou de rancune. Toute ma vie, je resterai fier d'avoir joué à l'ESS. Le sélectionneur national vous a-t-il orienté dans votre choix ? Absolument, j'ai demandé conseil à M. Saâdane et il m'a fait savoir que je devais choisir le club où j'aurais l'occasion de jouer souvent et où je serais près de mes parents. Oui, il m'a encouragé à opter pour l'USMAn. Quels sont désormais vos objectifs ? Sans prétention aucune, je dirai que je suis un porte-bonheur pour les clubs où je joue. Avec le CSC j'ai contribué à l'accession du club, avec l'ESS j'ai remporté le titre de champion et la Ligue des champions arabe deux fois de suite et avec Al Ahly Al Saoudi j'ai remporté la Coupe du Golfe. J'espère que cela va continuer avec l'USMAn. Pourquoi pas une Coupe d'Algérie puisque le club est au stade des quarts de finale. Entretien réalisé par Mehdi T. Il entamera les entraînements demain Au cours de ses négociations avec le président Menadi, Maïza a fait savoir à son interlocuteur qu'il pourrait entamer les entraînements dans les plus brefs délais. A priori, le joueur rejoindra sa nouvelle équipe à l'occasion de la reprise des entraînements prévue cet après-midi. Ils reviennent sur le podium En venant à bout du CRB vendredi dernier au 19-Mai, la bande à Ifticen aura non seulement aligné sa sixième victoire d'affilée toutes compétitions confondues, mais s'est aussi et surtout hissée à la quatrième place au classement pour la première fois de la saison. N'arrivant pas à se dépêtrer des méandres de la D1 plusieurs journées après le démarrage de la saison, l'USMAn n'aura réussi cette ascension fulgurante qu'à la faveur de la venue du coach Ifticen au lendemain de la défaite devant l'ASK. Une défaite salvatrice, devrait-on dire, pour aussi révélatrice qu'elle fût des carences et des failles par trop voyantes dans le jeu d'une équipe en crise de croissance. Un nul devant le CABBA puis trois succès remportés sur trois formations algéroises de renom, RCK, USMA et CRB en l'occurrence, ajoutés à trois tours victorieux en Coupe d'Algérie qui leur font de fait une place dans les quarts de finale de l'épreuve, voilà le bilan très exhaustif du coach Ifticen deux mois après avoir pris la tête des Tuniques rouges. Superbe entrée en matière Jamais de mémoire de Annabi, l'équipe n'a fait une entrée aussi fulgurante cette saison que vendredi dernier. Même lorsqu'ils étaient mis face à l'USMA une dizaine de jours avant, dans ce qu'on a appelé le match du réveil, ils n'auront pas montré un réalisme aussi patent. Face au CRB qui n'a pas été moins redoutable que d'habitude, deux minutes à peine auront suffi pour que Bouguerra fasse changer les choses au tableau d'affichage. Les Belouizdadis l'auront compris à leurs dépens, ils ne sortiront pas indemnes du 19-Mai si au moins ils n'essayent pas de revenir dans la partie. Peine perdue, c'est l'USMAn qui se mettra à l'abri en plaçant une deuxième banderille sur penalty peu après la demi-heure de jeu. A 2-0, Ifticen et ses protégés auront scellé le sort de cette partie une heure avant le coup de sifflet final même si le CRB qui a poussé avec l'énergie du désespoir est arrivé à réduire la note en seconde période. Le recul inexpliqué de la 2e mi-temps Ifticen, l'a reconnu. Son équipe a montré deux visages différents vendredi dernier face au CRB. En première mi-temps, Annaba apparaît au sommet de son art avec une maîtrise parfaite des opérations, mais en seconde période, personne n'a reconnu ce onze qui pourtant n'a pas connu de changement notable à part le remplacement de Bouder par Mekhout à la 65' ou encore ceux plus éloignés de Athmani par Selmi (81') et Aoudia par Doucouré (85'). L'accélération de Belouizdad dans cette deuxième mi-temps ne peut pas expliquer à elle seule le recul physique des camarades de Bouacida qui donnaient davantage l'air de subir que de maîtriser le cours du match et leur avance. D'ailleurs, ils ont failli à plusieurs reprises se faire rejoindre à la marque après le premier but de Nébié intervenu à la 60'. Les absences, une piste Si la plupart des présents ont mis en cause le coaching d'Ifticen en procédant au remplacement de joueurs qui pouvaient continuer à donner le rendement qu'on attendait d'eux, notamment l'attaquant Athmani qui avait toujours la forme, il reste que l'entraîneur n'avait pas trop de solutions sous la main. La preuve, l'absence de Boucherit, d'El Hadi Adel et de Benhadj-Djillali dans les lignes avancées a montré dès le coup d'envoi même les difficultés que les Annabis ont eues à arriver aux buts adverses. Et encore à 10 minutes de la fin, on a plus le souci de conserver son avantage que de prendre des risques en se portant en attaque et en dégarnisant ses arrières. La défense tombe au bout de 473' Le compartiment défensif de l'USMAn qui n'avait encaissé aucun but depuis le match face au RCK (2-1), pour le compte de la 14e journée du championnat, aura atteint le cap des 473 minutes d'invincibilité avant de flancher devant le CRB. Un total de quatre matches, si on compte les trois tours de la Coupe d'Algérie déjà joués, sépare ces deux rencontres. Ce chiffre se réduit à 233 minutes si on ne prend en compte que les matches de championnat. Ifticen : «Vous reverrez Gaouaoui face au MSPB» Dans son point de presse d'après-match, l'entraîneur de l'USMAn a fait la déclaration suivante au sujet du gardien Gaouaoui et sa non-convocation pour ce match face au CRB : «Dites ce que vous voulez, mais sachez bien que Gaouaoui est notre gardien numéro 1. D'ailleurs, il a été surutilisé pendant la phase aller en jouant tous les matches sans discontinuer. Si on ne l'a pas convoqué pour la rencontre d'aujourd'hui, c'est parce qu'il vient de prendre part à un match amical avec l'équipe nationale. On a préféré le ménager en prévision de nos prochains matches qui, comme vous pouvez le deviner, ne manqueront pas d'importance eux non plus. Déjà, au programme de la semaine prochaine, on a un match en déplacement face au MSPB et on aura plus que jamais besoin de ses services.»